Une semaine après l’attaque du Hamas contre Israël et huit jours de guerre, la journée de vendredi a été marquée par la prière et un appel massif à manifester. La vieille ville de Jérusalem a été bouclée et barricadée, tandis que la situation était explosive en Cisjordanie, du nord au sud. Au total, onze Palestiniens ont été tués vendredi, soit par l’armée israélienne, soit par des colons.
À la sortie de Ramallah, des pneus brûlent et une épaisse fumée noire s’élève. Les voitures klaxonnent, certains jeunes sifflent et d’autres observent. Ahmad, 33 ans, nous explique les confrontations habituelles au point de contrôle avec l’armée israélienne. Il explique que les jeunes hommes ne font que lancer des pierres, tandis que les Israéliens descendent d’une colline et tirent des gaz lacrymogènes ainsi que des balles réelles. Il y a aussi des snipers. Parfois, les jeunes lancent des feux d’artifice, généralement utilisés pour les fêtes, mais cette fois-ci, ils les utilisent pour résister à l’occupation.
En contrebas, les secouristes attendent les blessés. Une ambulance démarre rapidement en direction de l’hôpital le plus proche. Les visages se figent. Bien qu’il n’y ait pas de morts ce jour-là, il y a de la colère et une envie de se faire entendre, explique un autre habitant qui préfère rester anonyme. Selon lui, la Palestine se résume à la Cisjordanie et Gaza. La bande de Gaza est attaquée, et ce sont des enfants, des femmes et des civils qui meurent. Les gens ici essaient de les soutenir, car les options sont limitées en Cisjordanie. Ils critiquent également l’absence d’autorité palestinienne et l’abandon des capitales occidentales. Ils n’attendent plus rien de leur part depuis longtemps.
L’article mentionne également des dizaines de milliers de manifestants dans de nombreux pays musulmans en soutien aux Palestiniens.
