2024-02-05 10:04:01
Eh bien, s’il sort heureusement de ce goulot d’étranglement, une avenue s’ouvrira pour l’Inter qui pourra facilement l’amener à la ligne d’arrivée de la deuxième étoile. A 15 journées de la fin, il reste naturellement encore de nombreuses inconnues, compte tenu également des engagements européens dont sont exemptés les Bianconeri.
« Ce n’est qu’une étape » est le mantra d’Inzaghi et de ses joueurs. Des paroles qui relèvent du bon sens, car les surprises, dans le football, sont toujours au rendez-vous. Mais la « déchirure » était là. Et il ne sera pas facile pour Allegri de réparer cela.
La troisième roue
Et ce Diable de Milan ? Chaque semaine, il en invente un. Il aime souffrir et faire souffrir ses fans. Il était une fois, à Milan, l’équipe la plus folle était l’Inter, capable de surprendre dans le bon et surtout dans le mauvais. Mais aujourd’hui, ce rôle d’artiste maladroit est passé à Milan, n’en déplaise à ses critiques toujours prêts à le donner pour mort prématurément. Même contre Frosinone, 3-2 pour les Rossoneri, l’équipe de Pioli a inventé une de ses incroyables résurrections à la fin, pour s’imposer à la dernière minute avec un but de l’implacable Jovic, une réserve de plus en plus décisive, qui remercie le carambole maladroit de les défenseurs Frosinone. Un retour réussi au terme d’un match qui n’est pas sans rappeler “L’avion le plus fou du monde”, ce film où il se passe toutes sortes de choses mais avec une fin heureuse qui fait oublier toutes ses peurs. Comme Milan qui, avec sa cinquième victoire en 2024, a renforcé sa troisième place, faisant même murmurer à ses détracteurs qu’on peut même penser au Scudetto, que tant rêver ne coûte rien, etc. Pour ensuite continuer à répéter que le banc de Pioli grince, que l’équipe est fragile, que Milan n’est pas convaincant, etc. Cependant, il y a un mais. S’il est vrai que les Rossoneri ont une défense très distraite (6 buts lors des 3 dernières journées), avec un gardien Maignan souvent en fuite ces derniers temps, il est vrai aussi que Milan est l’équipe qui a marqué le plus de buts (25) depuis De décembre à aujourd’hui avec un avant-centre de plus en plus incisif comme Giroud (11 buts). C’est dire qu’en vertu d’un jeu très peu scrupuleux, le talon d’Achille du Diable est la défense, une défense pourtant pénalisée par de nombreuses blessures. Bref, l’impression est qu’en trouvant une plus grande solidité derrière, le Milan “le plus fou du monde” peut encore nous procurer beaucoup de plaisir. Quant à Pioli, l’homme s’y est désormais habitué. Cela fait cinq ans que cela commence. Entre temps, d’une annonce à l’autre, il remporte un championnat. Pioli se souvient de Quinto Fabio Massimo, ce glorieux leader romain, connu sous le nom de « Temporiste », qui épuisait patiemment les forces ennemies. Critiqué par tous, après la défaite de Cannes, il fut pris comme modèle pour vaincre Hannibal. L’histoire ne se répète presque jamais, mais elle aide à comprendre.
L’Atalanta s’envole : la Lazio est également débordée
Dans le grand carambolage derrière Milan, celui qui se démarque pour se tailler son ticket pour la Ligue des Champions est l’équipe de Gasperini qui, après avoir asphalté la Lazio (3-1) a consolidé la quatrième place avec 39 points, à 10 points des Rossoneri. L’Atalanta, quatre victoires et un nul lors des cinq derniers matches, portée par un De Ketelaere de plus en plus brillant, prend son envol, à 3 points de Bologne (36), et même de la Lazio à 5 points, coincée à 34, derrière la Roma qui joue aujourd’hui à domicile. avec Cagliari et Naples qui ont battu hier Vérone (2-1) lors d’une remontée. Pour Sarri, ce sont des temps sombres. La seule consolation est le retour au but sur penalty d’Immobile, mais l’omelette était alors déjà faite. Menée de trois buts (Pasalic et un doublé de De Ketelaere), la Lazio est restée muette jusqu’à la 75e minute, laissant les Bergame maîtres du terrain. Un nouveau revers pour l’entraîneur de la Lazio, qui avant ce énième dérapage avait déjà été touché par le coup dur de la Super Coupe contre l’Inter et le décevant nul 0-0 contre Naples.
Naples, quelle lutte !
En parlant de Naples, il vaut mieux ne pas sauter de joie. En fait, il a fallu un tir élégant de Kvaratskhelia à la 87e minute pour chasser les fantômes d’une saison qui, déjà en février, après le championnat de l’année dernière, ressemblait à une mauvaise plaisanterie de carnaval. Cette fois, le précipice se révélait à une demi-heure de la fin sur une tête de Coppola, qui donnait l’avantage à Vérone. Dans une atmosphère tendue, les Napolitains ont d’abord égalisé grâce à un but contre son camp de Dawidowicz et ont finalement revu le soleil avec le but final de Kvrara. Une magie en trois points qui redonne de l’oxygène au pauvre Mazzarri, toujours en équilibre entre une dépression nerveuse et une certitude : que ça ne peut pas être pire que ça.
Au revoir les gars
Ce n’était pas un bon dimanche pour le football, qui a perdu le même jour deux protagonistes inoubliables. Le premier est Giacomo Losi, 89 ans, défenseur intemporel de la Roma, surnommé “Giacomino” en raison de sa taille modeste qui ne l’a cependant jamais empêché de s’imposer sur le terrain. Titulaire de 1955 à 1969 (avec 386 apparitions derrière Totti et De Rossi), Losi était “le capitaine”, une référence incontournable pour ses coéquipiers et pour les supporters Giallorossi. Né à Soncino, dans la province de Crémone, il était également très apprécié de ses adversaires pour sa justesse. Jamais expulsé, ironiquement, il n’a été averti qu’une seule fois, lors de son dernier match. Avec Losi, un autre champion est parti, Kurt Hamrin, qui a laissé sa marque à la Fiorentina et à Milan. Un de ces ailiers du passé qui marquait plus qu’un avant-centre. On l’appelait “le Petit Oiseau” car il se glissait entre une forêt de pattes, restant toujours avec le ballon coincé entre les pieds. Avec son implacable légèreté, il inscrit 190 buts entre la Fiorentina et Milan, neuvième buteur de Serie A. A Florence, le Suédois remporte deux Coupes d’Italie, une Coupe des vainqueurs de coupe et une Coupe Mitropa. Avec Milan en 1968, il remporte le Scudetto et un Coupe des vainqueurs de coupe ajoutant la Coupe d’Europe en 1969. C’était le grand Milan de Gianni Rivera et Nereo Rocco. Hamrin avait 89 ans. Il vivait à Coverciano, avec sa femme Marianne et une tribu d’enfants et petits-enfants. Il aimait enseigner aux enfants, mais il jugeait durement le football actuel : « Aujourd’hui, on ne parle que de tweets, d’écussons et de tatouages. Mes tatouages étaient les cicatrices. Et je ne supporte pas les simulations. Il y a des gens qui s’effondrent dès qu’on les touche, comme s’ils avaient été tués. C’est de la déloyauté et les arbitres font semblant de ne pas voir.”
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