Kamala Harris est entrée dans l’histoire – Infobae

Kamala Harris est entrée dans l’histoire – Infobae
Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle et vice-présidente américaine (REUTERS/Kevin Wurm)

Il n’est pas facile pour ce chroniqueur d’écrire ces lignes sur la clôture du Convention Démocratique. Le problème n’est pas qu’il manque de mots ou de concepts, mais au contraire qu’ils sont trop nombreux. Ainsi que les sensations et l’intensité de celles-ci.

On pourrait se concentrer sur le contenu du discours Kamala Harrisqui liait habilement biographie et propositions de politique publique. Ou dans la manière ferme et fougueuse avec laquelle il parlait. Ou encore dans les discours qui l’ont précédé, certains d’entre eux certainement mémorables. Ou encore dans la façon brillante dont l’organisation de l’événement a combiné politique et divertissement. Ou dans le comportement du public présent, qui savait qu’il assistait à une nuit unique et l’a vécu en conséquence.

Mais pour ce chroniqueur, la clé de ce qui s’est passé dans le Arène United Center Ce 22 août 2024 se résume en quatre mots : Kamala Harris est entrée dans l’histoire.

Kamala Harris est entrée dans l’histoire en acceptant la nomination à la présidence du USA en tant que première femme afro-américaine à le faire. Il s’agit d’un acte d’une telle ampleur politique, culturelle et sociale qu’il ne peut manquer d’avoir des effets significatifs au-delà du résultat de cette compétition électorale.

Kamala Harris est entrée dans l'histoire en acceptant la nomination à la présidence des États-Unis en tant que première femme afro-américaine à le faire (REUTERS/Mike Segar)
Kamala Harris est entrée dans l’histoire en acceptant la nomination à la présidence des États-Unis en tant que première femme afro-américaine à le faire (REUTERS/Mike Segar)

Et Kamala Harris est entrée dans l’histoire parce qu’elle a appelé les personnes présentes et le public qui a suivi l’événement à travers les médias et les réseaux à devenir des sujets historiques et à participer à un projet transformateur de la société nord-américaine. En d’autres termes, Kamala Harris n’a pas demandé aux électeurs de voter mais les a plutôt invités à l’accompagner, interpellant les citoyens à la manière de sa mère : si vous n’êtes pas satisfait, faites quelque chose pour changer l’état des choses.

Cette rhétorique d’un exploit épique s’est combinée à une atmosphère d’excitation et d’anticipation dans le Arène United Center quelques heures avant son discours. Le stade était bondé, au point qu’il a fallu près d’une demi-heure au journaliste pour obtenir une place dans les secteurs réservés à la presse (alors que les trois jours précédents, il n’avait jamais eu à attendre).

Le public a chanté, dansé, pris des selfies et posté sur les réseaux sociaux. Il savait qu’il était privilégié d’être là et il l’appréciait. Même ce chroniqueur ne pouvait parfois éviter de participer à l’intense sentiment collectif et de s’arrêter pour recueillir des informations et prendre des notes.

Le mélange de divertissement et politique C’était essentiel pour promouvoir et gérer ce climat d’enthousiasme et d’anticipation. L’interprétation de l’hymne par le Poussins Dixiela présence de Rose en chantant « What About Us », le jeu de selfie sur la façon de prononcer le nom de Kamala dirigé par Kerry Washingtonet la harangue de Eva Longoria Ce furent des moments marquants dans cet art très américain de faire de la politique un spectacle.

La présence de Pink chantant « What About Us », le jeu de selfie sur la façon de prononcer le nom de Kamala dirigé par Kerry Washington et le discours d'Eva Longoria ont été les moments forts de cet art très américain de faire de la politique un spectacle ( REUTERS/Mike Segar)
La présence de Pink chantant « What About Us », le jeu de selfie sur la façon de prononcer le nom de Kamala dirigé par Kerry Washington et le discours d’Eva Longoria ont été les moments forts de cet art très américain de faire de la politique un spectacle ( REUTERS/Mike Segar)

Les discours qui ont précédé celui de Kamala Harris ont abordé différents sujets qui ont ensuite été présents dans son discours, tels que sécurité, liberté, défense et environnemententre autres. Et certains intervenants ont été particulièrement efficaces, notamment Gabrielle Giffords, Gretchen Whitmer, Adam Kinzinger, Leon Panetta et Roy Cooper.

C’est précisément Cooper qui a présenté Harris. L’apparition sur scène de la vice-présidente par intérim a été électrisante : le public s’est levé et a scandé son nom jusqu’à ce qu’elle fasse signe de se taire pour pouvoir commencer à parler.

Lorsqu’il y parvint finalement, il commença par une histoire biographique, présentée avec chaleur mais sans sentimentalité, qui fut efficace pour expliquer à la société pourquoi il avait choisi une certaine voie professionnelle et politique, et comment cela encadrerait sa performance à la Maison Blanche si il a gagné les élections.

Au milieu de son discours, Harris a mis de côté l’accent mis sur sa biographie pour se concentrer sur le partage de certaines de ses propositions de politique publique. Ceci est d’autant plus remarquable que jusqu’à présent, il n’y a pas eu beaucoup de contenu de ce type dans la campagne. Parmi les diverses idées présentées par Harris, la notion d’« économie d’opportunité » est particulièrement prometteuse.

Kamala Harris a clôturé son discours en soulignant le « privilège et la fierté d’être Américain », puis des milliers de ballons rouges, blancs et bleus sont tombés du toit de la United Center Arena.

Kamala Harris a clôturé son discours en soulignant le « privilège et la fierté d'être américain », puis des milliers de ballons rouges, blancs et bleus sont tombés du toit de la United Center Arena (REUTERS/Mike Segar)
Kamala Harris a clôturé son discours en soulignant le « privilège et la fierté d’être américain », puis des milliers de ballons rouges, blancs et bleus sont tombés du toit de la United Center Arena (REUTERS/Mike Segar)

Avec ce ton patriotique, le Parti Démocratique a clôturé sa Convention et affronte la dernière étape de la compétition électorale avec ses bases pleines d’enthousiasme. Mais peu importe si cet enthousiasme se traduira par un résultat positif le 5 novembre, ce journaliste est convaincu qu’hier soir, Kamala Harris est entrée dans l’histoire.

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