« Karina Marceau : Journaliste, animatrice, réalisatrice et productrice passionnée et engagée »

« Karina Marceau : Journaliste, animatrice, réalisatrice et productrice passionnée et engagée »

Travailleuse acharnée très attentive aux gens et au monde qui l’entourent, Karina Marceau brille partout où elle passe. Journaliste, animatrice, réalisatrice et productrice, cette globe-trotter enchaîne les projets passionnants, qui ne passent jamais inaperçus.

«C’est toujours étrange de se retrouver de ce côté-ci du micro», lance Karina Marceau avec le sourire, en s’attablant dans une boulangerie du quartier Saint-Sauveur, où elle habite, à Québec.

La documentariste célèbre cette année les 20 ans de sa boîte de production indépendante, Les Productions du 5e monde. «Oui, c’est un peu un exploit», admet-elle, évoquant la compétition internationale très féroce.

Tournée de 13 pays

Karina Marceau vient de compléter une tournée de 18 mois dans 13 pays étrangers pour sa plus récente série qui sera diffusée sur TV5, Face cachée.

Elle y propose de déboulonner des stéréotypes à propos de ces pays, comme celui voulant que l’Afrique ne soit qu’un continent pauvre où les gens meurent de faim, ou encore qu’en Inde, toutes les femmes soient brimées et isolées.

Pour réaliser ce projet, elle a effectué plusieurs allers et retours, car elle est aussi maman d’un adorable garçon de huit ans pour qui elle tient à être présente.

«Ç’a été par exemple trois semaines en Asie, retour à Québec, puis trois semaines au Moyen-Orient, retour à Québec, et ainsi de suite, raconte-t-elle. Je suis contente d’avoir une super santé.»

D’abord une athlète

Cette santé, Karina Marceau croit la devoir en partie au fait qu’elle a été athlète dans une ancienne vie. Avant de devenir journaliste, elle a été membre de l’équipe canadienne de patinage de vitesse longue piste.

«Je ne sais pas ce que je serais devenue sans le sport. Ç’a canalisé mon énergie et c’est une base sur laquelle je peux encore aujourd’hui capitaliser», souligne-t-elle.

Championne canadienne, elle a pris part à de nombreux championnats et coupes du monde, dans la même cohorte que l’actuelle ministre Isabelle Charest, notamment.

Seule fille parmi cinq enfants, Karina était en constante compétition avec l’un de ses frères aînés, Richard, qui deviendra par la suite député du Bloc Québécois. «Quelque part, il a beaucoup à voir avec ma carrière. Mais ce n’était pas facile, on se bagarrait à l’époque», raconte-t-elle.

Le hasard veut qu’à l’âge de six ans, elle embarque sur la glace aux côtés de ce frère qui pratique le patinage de vitesse, et qu’elle patine plus vite que lui… Puis elle commence l’entraînement et termine deuxième lors d’une compétition régionale.

Le patinage fera partie de sa vie durant 15 ans, l’amenant à voyager beaucoup.

Fascination pour l’Inde

Lorsqu’elle quitte la compétition, estimant avoir fait le tour du jardin, Karina Marceau participe à un concours national de jeunes reporters sportifs à Radio-Canada, qu’elle remporte. «C’est drôle parce que c’est mon frère Richard, à qui je parle aujourd’hui tous les jours […]qui m’a mise sur la piste de ce concours.»

Cela lui donne la chance de couvrir les Jeux du Commonwealth à la radio, en 1994. Après quoi elle est engagée par TQS, puis par TVA, où elle exercera comme journaliste, mais aussi comme lectrice de nouvelles et animatrice de la populaire émission JE

Depuis plusieurs années, elle rêvait toutefois de partir à l’aventure. Le décès prématuré de sa mère, à 49 ans à la suite d’un caillot, la pousse à réfléchir et à tout mettre en œuvre pour réaliser ce rêve.

Le documentaire lui apparaît comme la meilleure façon de faire.

Parallèlement, l’appel de l’Inde se fait sentir depuis l’adolescence. À 15 ans, Karina Marceau a lu Cette nuit la liberté, à propos de Gandhi et de l’épopée de l’indépendance de l’Inde. Pour la première fois, elle réalise l’importance de la littérature, et développe une fascination pour ce pays. «Je suis allée huit ou neuf fois depuis», dit-elle.

C’est à ce moment qu’elle découvre l’organisme Jeunes musiciens du monde, et une famille du Saguenay qui laisse tout tomber pour prendre part à une mission en Inde.

«J’ai dit: “Il faut que je les rencontre et que je les filme lors de ce voyage”», se souvient-elle. Voilà qui donnera naissance à Quand la musique change les destins, documentaire diffusé en 2005.

Puis, en 2007, la réalisatrice a l’idée d’aborder l’avortement sélectif en Inde. Son film, très percutant, a été présenté dans de nombreux festivals à travers le monde. Il s’agit sûrement de son œuvre la plus marquante, parmi près d’une trentaine.

Un pont entre les cultures

Au fil de ses réalisations, Karina Marceau collectionne les prix. Pour parler de l’international, croit-elle, il faut un pont entre les enjeux internationaux et nous. «Il faut aussi que les gens sentent qu’on s’intéresse à eux dans le respect, la sincérité et l’écoute. Je dis aux gens: “Faites-moi confiance, vous ne serez pas déçus”.»

Elle est aussi très fière de mener sa carrière tout en demeurant à Québec. Ces derniers mois, elle a fondé, avec Karine Awashish et la réalisatrice Martine Morand, la boîte de production régionale Niska Média, portée sur les valeurs et la tradition autochtones.

Une idée n’attend pas l’autre en fait, et Karina en évoque quelques-unes pendant qu’on discute. Comme quoi, vous le devinez, elle est bien loin d’avoir dit son dernier mot.

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