Tourbillonne dans les gens –
Karla Sofía Gascón, Anatomie d’en Chute
L’actrice du film “Emilia Pérez” est la première femme transgenre nommée aux Oscars. Devenir indésirable, ce devrait être le grand absent de la cérémonie.
Jennifer Segui
Publié aujourd’hui à 20h05
Karla Sofía Gascón lors de la présentation de “Emilia Pérez” à la British Cinema Academy, à Londres, le 13 octobre 2024.
Getty Images pour BAFTA
Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.BotterEn bref:
- Le film “Emilia Pérez” a été acclamé lors de sa sortie en mai.
- Karla Sofía Gascón a remporté un prix collectif à Cannes en 2024.
- Les tweets anciens ont conduit à sa chute des médias en janvier.
- Son réalisateur et ses costars l’ont abandonné après la controverse.
Le conte de fées s’est finalement transformé en cauchemar. Au début de 2025, sur les collines de Los Angeles comme dans la vie de Karla Sofía Gascón, le paysage de rêve s’est transformé en tas. Cela aurait été suffisant pendant quelques jours pour que les flammes ravagent tout sur leur chemin.
Le chemin jusqu’ici sans accroc d’un film populaire, “Emilia Pérez”, la réputation et la carrière d’une actrice ainsi que ses chances d’entrer dans la légende en tant que première femme transgenre pour gagner un Oscar.
Tweets avec des conseils racistes
Mais le feu a sans aucun doute déjà couvé dans cette réussite trop parfaite pour résister aux limites de la théorie qui aimerait qu’une personne appartenant à une minorité controversée soit de toutes les luttes contre la discrimination quoi qu’elles soient. À tel point que les vieux tweets controversés avec des indices racistes émis par une figure progressive jugée étaient suffisantes pour allumer la mèche.
À Cannes, en mai 2024, Karla Sofía Gascón a gagné, avec les autres actrices de “Emilia Pérez”, le prix d’interprétation et laisse son joie éclater.
Christophe Simon / AFP
Depuis sa projection au Festival de Cannes en mai 2024, le dernier film du réalisateur français très attendu Jacques Audiard a afflué la critique, Dithyrambic face à ce nouveau drame musical, coincé devant ce puissant opéra autour de la transition du genre an ultraviolet Trafiquant de drogue mexicain.
Baba également devant ce casting de femmes d’origine différentes, rassemblées autour du titre du rôle-titre, l’actrice espagnole Karla Sofía Gascón. Féministe, inclusive, ce travail autour de la question de la rédemption enrobée, malgré certaines critiques du Mexique du côté caricatural, toutes les boîtes d’un film bien en son temps.
Un rôle à sa mesure
À 52 ans, celui qui interprète à la fois l’Emilia en mouvement et les Manitas impitoyables avant sa transition sont alors la révélation du film. Célèbre comme des héros de Photovéas Depuis les années 90 en Espagne et au Mexique, le “Macho Alpha” Carlos Gascón, marié et père d’un adolescent, a commencé sa transition de genre en 2018 à 46 ans.
L’auteur d’une autobiographie publiée la même année lorsqu’elle raconte la difficulté de sa carrière et de ses pensées suicidaires, celle qui se croit maintenant confinée aux rôles des “Transvestites” ou “Whores” trouve un rôle à sa mesure.
L’actrice (à Dr.) Dans “Emilia Pérez”, avec Zoe Saldana. (Shanna Besson / Netflix via AP)
Keystone-Sda.ch
Engagé, militant, libre, Karla Sofía Gascón profite alors du mot qui lui a été donné pour porter un message d’espoir: «À tous les personnes trans qui souffrent tant. Je veux que ces gens croient qu’il est toujours possible de s’améliorer […]. C’est très beau d’être un exemple. Un exemple du fait que les rêves se réalisent », a-t-elle déclaré lors de la réception du prix d’interprétation féminin au Festival de Cannes, qu’elle a partagé avec les autres actrices du film, Zoe Saldana, Selena Gomez et le mexicain Adriana Paz.
En janvier dernier, lors des Golden Globes, où le film a reçu le trophée de la meilleure comédie, celui qui approuve parfaitement le mélange de force et d’élégance du personnage principal a toujours été exprimé par ces mots: “Vous pouvez nous mettre en prison, combattre , mais vous ne pouvez jamais prendre nos âmes, notre résistance et notre identité.
Celui par qui le scandale arrive
Quelques jours plus tard, et grâce à un président Trump est revenu au pouvoir pour “restaurer sa grandeur en Amérique” en “détruisant le wokisme” et en multipliant les mesures ciblant les personnes transgenres, d’anciens tweets considérés comme islamophobes et racistes refait surface.
Depuis le moment de la complicité avec le réalisateur Jacques Audiard, très satisfait du prix reçu par son actrice principale. (Photo de Sameer al-Doumy / AFP)
AFP
En quelques jours, la porte ex-dérivante de la lutte contre la discrimination devient celle par qui le scandale arrive. Sorti par son réalisateur Jacques Audiard, qui l’a quand même remerciée lors du dernier BAFTA, par ses compagnons d’affiches et par le studio Netflix qui a mené la campagne de film pour la course aux Oscars, l’actrice, qui a vainement tenté de s’excuser, est maintenant persona non grata: “J’ai été essayé, condamné, sacrifié, crucifié et lapidé sans procès et sans la possibilité de me défendre”, a-t-elle expliqué au bord des larmes dans une dernière interview avec CNN. Avant d’être réduit au silence et condamné à observer de loin la continuation de l’aventure d’un film qui lui doit beaucoup.
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