Les fortes pluies persistantes provoquent de graves inondations au Kenya. Les pluies torrentielles qui ont inondé les terres depuis mars ont touché plus de 100 000 personnes à travers le pays. Plus de 30 personnes ont été tuées dans les inondations et plus de 40 000 déplacées, selon les statistiques de l’ONU.
Par Sr Francine-Marie Cooper
Au moins 30 personnes ont perdu la vie au Kenya et des dizaines de milliers ont été déplacées alors que ce pays d’Afrique de l’Est est frappé par de fortes pluies depuis la mi-mars. L’intensification des averses au cours de la semaine dernière a entraîné des inondations massives dans plus de 21 comtés.
La Croix-Rouge kenyane rapporte avoir mené plus de 188 opérations de sauvetage depuis le début des pluies en mars.
Les inondations ont également tué plus de 3 000 animaux de ferme et détruit plus de 25 000 acres de cultures.
Nairobi est la plus durement touchée
À Nairobi, où sont tombées certaines des pluies les plus abondantes, plus de 30 000 personnes ont été déplacées, selon les Nations Unies.
Mardi, 18 personnes, dont sept enfants, se sont retrouvées bloquées, puis secourues, a indiqué la Croix-Rouge du Kenya.
Edwin Sifuna, sénateur du comté de Nairobi, a déclaré sur les réseaux sociaux que le gouvernement local était « clairement débordé » et il a appelé le gouvernement fédéral à l’aide.
La rivière Nairobi est sortie de son lit et a inondé la colonie de Marthare Valley, détruisant de nombreuses maisons de fortune et laissant les gens bloqués sur les toits.
Les principales autoroutes ont été submergées par les eaux de crue, provoquant des embouteillages dans tout le pays.
Autres pays concernés
Le Kenya n’est pas le seul pays d’Afrique de l’Est à être touché par les fortes pluies de ces dernières semaines.
Le Burundi fait également état de près de 100 000 personnes déplacées, tandis qu’au moins 58 personnes sont mortes en Tanzanie.
Les pluies inhabituellement fortes sont attribuées au dipôle de l’océan Indien (IOD).
L’IOD – souvent appelé “Indian Niño” en raison de sa similitude avec son équivalent du Pacifique – fait référence à la différence de température à la surface de la mer dans des parties opposées de l’océan Indien.