Kılıçdaroğlu, le chef du CHP, visite les prisonniers de Gezi, le député Atalay et Kavala en prison

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Le 6 octobre, le président du Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kılıçdaroğlu, principal parti d’opposition turc, a rendu visite au député du Parti des travailleurs de Turquie (TİP), Can Atalay, au philanthrope Osman Kavala et à l’urbaniste Tayfun Kahraman, détenus dans la prison de Silivri à Istanbul en raison de leurs condamnations. dans l’affaire Gezi Parkı.

La plus haute cour d’appel de Turquie a confirmé le 28 septembre la peine d’emprisonnement à perpétuité contre Kavala et la peine de 18 ans d’emprisonnement contre Atalay et Kahraman pour « tentative de renversement du gouvernement de la République de Turquie », lors des manifestations antigouvernementales nationales de 2013.

Le vice-président du CHP et député d’Ankara Semra Dinçer, le vice-président du groupe parlementaire Ali Mahir Başkarır et le président de la province d’Istanbul Canan Kaftancıoğlu ont accompagné Kılıçdaroğlu lors de la visite.

Suite à sa rencontre avec les prisonniers du parc Gezi, Kılıçdaroğlu a fait une déclaration à la presse devant la prison.

Le leader du CHP a décrit la raison de sa visite comme “l’absence de justice dans ce pays”, et a ajouté “Si un législateur élu par le peuple est maintenu en prison en violation de la constitution, de la loi et de la démocratie, il y a un problème”.

Après qu’Atalay ait été élu député de Hatay lors des élections du 14 mai, ses avocats ont demandé sa libération aux autorités turques, car il bénéficiait de l’immunité parlementaire. Néanmoins, la Cour de cassation turque a rejeté la libération du député emprisonné et a déclaré que l’immunité parlementaire ne couvre pas le crime pour lequel il a été condamné.

« Si l’on veut vraiment obtenir justice et combattre les injustices, mon devoir est d’aider et de soutenir les personnes qui subissent ces injustices, qui sont emprisonnées inutilement et illégalement », a déclaré Kılıçdaroğlu.

Kılıçdaroğlu a également attiré l’attention sur d’autres prisonniers politiques en prison et a déclaré : « Des milliers de personnes séjournent ici dans cette prison. Il y a des avocats et des intellectuels dans cette prison. Il y a des gens vraiment malades dans cette prison, des gens qui doivent aller au médecin, qui a besoin d’être soigné.

Kılıçdaroğlu a également déclaré que “le pouvoir judiciaire est sous le contrôle de l’exécutif” et a demandé pourquoi les autorités judiciaires compétentes avaient autorisé Atalay à se présenter au Parlement s’il ne pouvait pas être député.

“La Cour de cassation a violé la loi. Cela n’aurait pas dû se produire dans l’histoire de la Haute Cour, mais cela s’est produit. Maintenant, la Cour constitutionnelle doit vraiment s’asseoir et prendre une décision. Des arrêts similaires ont déjà été rendus et Atalay devrait être libéré le plus rapidement possible », a ajouté le principal leader de l’opposition.

Le 10 décembre 2019, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué que l’arrestation et la détention provisoire d’Osman Kavala visaient à le faire taire et à décourager les autres défenseurs des droits humains, et a appelé le gouvernement turc à prendre les mesures nécessaires pour assurer sa libération immédiate.

En juillet 2022, la Grande Chambre de la CEDH a jugé que la Turquie avait violé la Convention européenne des droits de l’homme dans l’affaire Kavala.

Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui supervise l’exécution des arrêts de la CEDH, a répété en septembre que Kavala devait être libéré.