Soudain, tout est revenu à 2014. Vers Maracaná, vers les plages de Copacabana… Comme si près de 1 000 jours ne s’étaient pas écoulés sans que Toni Kroos ne porte le maillot de l’Allemagne. C’était Kroos qui arrivait au équipe et tout est revenu à sa place. Huit secondes ont suffi au milieu de terrain du Real Madrid pour découvrir la bouteille d’essences au Groupama Stadium de Lyon. Lors du premier coup d’envoi de Havertz, Kroos a malaxé le ballon, s’est retourné, a levé la tête et a envoyé un ballon précis à Florian Wirtz, non marqué… Et le talent de Leverkusen a déclenché un coup de fouet qui a mis KO la toute-puissante France. C’était le but international le plus rapide de l’histoire de l’Allemagne. Un plan élaboré par Kroos avec le Danois Mads Buttgereit, entraîneur des coups de pied arrêtés.
Kroos était la boussole dont l’Allemagne souffrait depuis longtemps. Sans lui, ils sont tombés à la première occasion lors de la Coupe du monde au Qatar. Sans lui, l’Allemagne se dirigeait, confuse, vers une Coupe d’Europe comme hôte que de nombreux Allemands craignaient. Même l’arrivée de Julian Nagelsmann sur le banc n’avait pas réussi à calmer les eaux puisqu’avec le jeune entraîneur allemand, la bonne direction n’avait pas été trouvée. Défaites douloureuses contre l’Autriche (2-0) et la Turquie (2-3) et coup dur contre le Mexique (2-2). Ce sont les horaires les plus bas en Allemagne, presque dans toute son histoire. On craignait dans ce pays d’Europe centrale de se ridiculiser cet été lors du Championnat d’Europe. hjusqu’à ce que Kroos arrive et que tout revienne à son ordre naturel. Gündogan était Gündogan ; Wirtz et Musiala ont montré toute la malice dont ils sont capables ; Havertz se souvient de celui qui avait ébloui à Leverkusen avant de partir en Angleterre… et le tout sous la houlette du ‘8’. Le meilleur chef d’orchestre du monde.
L’euphorie éclate dans la presse allemande. « Il se passe quelque chose de grand ici ! »pourrait-on lire. Kroos était moins euphorique : « Nous sommes très satisfaits. Nous avons fait un bon pas en avant, un pas important. Quand je vois Maxi Mittelstädt, par exemple, qui a joué son premier match international et c’est remarquable avec quel calme il l’a fait…” Bien qu’il ait ajouté de la malice au grand coup d’envoi : « Les coachs ont eu suffisamment de temps (quatre mois) pour préparer quelque chose… »
Ce samedi, il n’était pas évident pour l’Allemand qu’il avait 34 ans. La France a applaudi Kroos, l’Allemagne s’est rendue face au joueur madrilène, Nagelsmann se tenait à ses pieds : « C’est incroyable, pour être honnête ! Nous savons tous ce qu’il peut faire avec le ballon. Mais aussi comment il s’est impliqué dans tous les duels. Il a donné le rythme avec le ballon. Ce que j’aime, c’est que c’est un gars normal, c’est pour cela qu’il fait ce qu’il fait au Real Madrid depuis des années. Exige toujours le ballon. Il donne la sécurité aux autres joueurs et avec Toni le ballon est toujours entre de bonnes mains.
L’Allemagne a battu la France (0-2), ce qui a été un signal d’alarme. les bleus. C’était le compte des demi-finales de l’Euro 2016 lorsque la France a détruit les chances de l’Allemagne de remporter le doublé Coupe du Monde-Coupe d’Europe. En Allemagne, on pense déjà qu’avec Kroos tout est possible.
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