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La baleine boréale : un modèle pour la recherche sur le cancer et la longévité

La baleine boréale : un modèle pour la recherche sur le cancer et la longévité

Un géant marin défie les lois de la biologie. La baleine boréale semble posséder un superpouvoir qui lui permet de vivre plus de 200 ans tout en résistant remarquablement au cancer. Récemment, des scientifiques ont révélé que ce mammifère aurait une capacité exceptionnelle à réparer l’ADN endommagé. Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles voies de recherche pour le traitement du cancer chez l’Homme. Dans le domaine de la biologie, la longévité et la résistance aux maladies sont des caractéristiques essentielles pour la survie des espèces. Pourtant, certaines créatures démontrent des capacités de survie qui surpassent largement la norme, mettant en évidence des phénomènes évolutifs exceptionnels qui défient notre compréhension actuelle.

L’une d’elles est la baleine boréale, un géant marin qui vit dans les eaux glaciales de l’Arctique. À plus de 200 ans, sa durée de vie maximale dépasse celle de tous les autres mammifères. Elle est également le deuxième plus grand animal sur Terre, les plus grands spécimens atteignant plus de 80 000 kg. Malgré son très grand nombre de cellules, dont chaque division cellulaire offre une opportunité pour l’apparition de mutations dangereuses, la baleine boréale n’est que très rarement sujette au cancer, une incongruité appelée le paradoxe de Peto.

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Récemment, une équipe de chercheurs de l’Université de Rochester a découvert que cette caractéristique pourrait s’expliquer par une capacité exceptionnelle à réparer l’ADN endommagé. Les travaux sont publiés sur la plateforme bioRxiv. Les scientifiques ont longtemps été intrigués par ce paradoxe de Peto, qui stipule que les grands animaux, malgré leur nombre de cellules plus élevé, ont un taux de cancer plus faible. Cela suggère que ces animaux possèdent des défenses contre le cancer particulièrement robustes. Les éléphants, qui peuvent vivre presque aussi longtemps que les humains et qui meurent rarement du cancer, possèdent des copies supplémentaires d’un gène bloquant les tumeurs appelé TP53. La baleine boréale semble adopter une stratégie différente. En 2021, des scientifiques avaient découvert que le taux de renouvellement des gènes suppresseurs de tumeurs était près de 2,4 fois plus élevé que chez la plupart des autres mammifères. Les auteurs de la présente étude ont révélé que les cellules de ces mammifères sont également particulièrement efficaces et précises pour réparer les cassures double-brin de l’ADN, un des types de dommages les plus graves pour l’ADN, interrompant complètement la continuité de la double hélice. Sans compter que la réparation de ces cassures est un processus complexe impliquant plusieurs étapes et une variété de protéines. Si la réparation est incorrecte, elle peut conduire à des mutations génétiques, qui peuvent à leur tour conduire à des maladies comme le cancer. Les scientifiques de la présente étude ont identifié deux protéines, CIRBP et RPA2, qui jouent un rôle crucial dans ce processus chez la baleine.

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Il faut savoir que les baleines boréales vivent dans les eaux glaciales de l’Arctique, un environnement qui impose des contraintes physiologiques élevées, avec des températures extrêmement basses, des variations saisonnières de la disponibilité de la nourriture et de la lumière, et la nécessité de briser la glace pour respirer. Ces défis pourraient stimuler l’expression de certaines protéines, comme la protéine CIRBP, qui joue un rôle dans la réparation de l’ADN. Les chercheurs estiment que l’expression élevée de cette protéine pourrait être une réponse adaptative aux conditions de vie difficiles de ces mammifères marins, contribuant à leur capacité exceptionnelle à réparer l’ADN endommagé.

Cette étude ouvre des perspectives innovantes pour la recherche sur le cancer. En comprenant comment les baleines boréales réparent leur ADN, il pourrait être possible de développer de nouvelles stratégies de prévention et de traitement chez l’homme. Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour confirmer ces résultats et explorer leur potentiel thérapeutique. En attendant, les résultats soulignent l’importance de l’étude des animaux à faible taux de cancer. Préserver notre biodiversité et la nature est un enjeu crucial pour notre survie.
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