La Banque centrale européenne fait un pas vers l’euro numérique

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le 18 octobre le début d’une « phase préparatoire » en vue de la création de l’euro numérique, considérée comme une réponse à la dématérialisation croissante des paiements et des cryptomonnaies.

“Nous développons la monnaie du futur”, a déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dans un communiqué publié après deux ans d’évaluation du projet.

La phase préparatoire durera également dans un premier temps deux ans.

Le début de la phase préparatoire ne constitue pas un feu vert pour la création de l’euro numérique. La décision ne sera prise par le conseil des gouverneurs de la BCE qu’une fois le processus législatif de l’Union européenne achevé.

Les autorités européennes – Commission, Conseil, Eurogroupe, Parlement – ​​n’ont pas encore formalisé le projet.

“L’euro numérique pourra être utilisé pour tous les paiements numériques, gratuitement, garantissant le plus haut niveau de confidentialité”, a déclaré Lagarde.

“Compte tenu de la forte réduction des paiements en espèces dans une économie de plus en plus numérique, la BCE doit se préparer à émettre un euro numérique”, a déclaré Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE.

Avant même sa naissance, l’euro numérique alimente les campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux. Certains utilisateurs ont écrit que l’objectif est de renforcer la surveillance des citoyens, en surveillant leurs achats et leurs transactions financières.

Une centaine de banques centrales dans le monde, dont la Chine, le Royaume-Uni et les États-Unis, travaillent actuellement à la création de monnaies numériques.