2024-06-11 14:01:56
Il améliore son estimation du déficit à 3,3% du PIB, même s’il reste supérieur aux 3% estimés par le gouvernement.
MADRID, le 11 juin (EUROPA PRESS) –
La Banque d’Espagne a relevé ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) espagnol de quatre dixièmes cette année, de 1,9% à 2,3%, tout en maintenant ses estimations pour 2025 et 2026, à 1,9% et 1,7%, respectivement.
Le directeur général de l’Économie et des Statistiques de la Banque d’Espagne, Ángel Gavilán, a expliqué, lors de la présentation du nouveau rapport trimestriel de projections macroéconomiques préparé par l’organisation, que la demande intérieure sera le principal soutien de l’activité économique à long terme, notamment , la composante de la consommation privée.
Selon les estimations de la Banque d’Espagne, l’activité économique au deuxième trimestre de l’année continuera à afficher un taux d’expansion appréciable, avec une croissance du PIB qui pourrait être d’environ 0,5% en rythme trimestriel, un peu inférieure à 0,7. % du premier trimestre. Ce taux serait compatible avec une croissance interannuelle du produit au deuxième trimestre de 2,4%, la même que celle observée au premier.
Pour les prochains trimestres, l’organisation s’attend à ce que les taux de croissance du PIB convergent progressivement vers ceux qui correspondent à la capacité de croissance potentielle de l’économie espagnole, qui, selon les estimations de la Banque d’Espagne, se situerait autour de 1,6% par an. -en glissement annuel à la fin de l’horizon de projection.
Parmi les facteurs qui serviront d’éléments de soutien au dynamisme du PIB au cours des prochains trimestres, il convient de souligner la modération progressive de l’impact négatif sur l’activité dû au durcissement cumulé des conditions de financement, la réactivation progressive de l’économie européenne et mondiale, la la croissance démographique attendue, l’augmentation des revenus réels des agents économiques dans un contexte de ralentissement de l’inflation et le déploiement accru des fonds NGEU.
En raison de ces évolutions, fin 2026, le PIB de l’économie espagnole sera supérieur de 8,9 % à celui enregistré avant le début de la pandémie de Covid-19, une augmentation qui sera cependant nettement inférieure (de 4,8 %). en termes par habitant.
La demande intérieure sera le principal soutien de l’activité et la consommation des ménages, qui sera la composante ayant la plus grande contribution positive à la croissance du PIB, fera preuve d’un dynamisme croissant au cours des prochains trimestres. Toutefois, la consommation par habitant ne retrouvera pas son niveau d’avant la pandémie avant 2025.
De son côté, la formation brute de capital fixe, toujours inférieure de 2,2 points à ses records d’avant la pandémie, augmentera également sur tout l’horizon de projection. Cependant, il est prévenu qu’à la fin de 2026, l’investissement sera la composante de la demande qui présentera la croissance cumulée la plus faible depuis 2019, ce qui, à plus long terme, pourrait entraver le dynamisme de la productivité et, par conséquent, la capacité de croissance potentielle. de l’économie espagnole pour l’avenir.
LE TAUX DE CHÔMAGE CONTINUERA AU-DESSUS DE 11% EN 2026
Concernant le marché du travail, la Banque d’Espagne s’attend à ce que la création d’emplois se poursuive au cours des prochaines années, bien qu’à un rythme un peu plus lent que celui observé au cours des derniers trimestres, de sorte qu’il y ait une certaine reprise de la productivité.
Le taux de chômage de l’économie espagnole restera toujours supérieur à 11% en 2026, même s’il maintiendra une trajectoire descendante, passant de 11,6% en 2024, le même taux que la prévision précédente, à 11,3% en 2025, soit deux dixièmes de moins. et 11,2% en 2026 –un dixième de moins–.
De son côté, l’agence a révisé à la baisse ses estimations de croissance de l’emploi en 2024, de 1,8% à 1,1%, même si elle les relève en 2025 de 1,1% à 1,7% et s’établit à 1,2% en 2026, contre 0,9% en 2026. dernier rapport.
PIRE PERSPECTIVES DE PRIX CETTE ANNÉE
Concernant les prévisions d’inflation générale, la Banque d’Espagne estime que l’IPC sera de 3 % en 2024, soit trois dixièmes de plus que la prévision précédente ; à 2 % en 2025, soit un dixième de plus, et à 1,8 % en 2026, soit un dixième de plus.
Quoi qu’il en soit, l’organisation souligne qu’au cours des prochains trimestres, le chemin de la modération de l’inflation alimentaire et de l’inflation sous-jacente se poursuivra. Plus précisément, l’inflation alimentaire diminuera d’une moyenne annuelle de 11,1 % en 2023 à 4,5 % en 2024 et à des taux d’environ 2,5 % en 2025 et 2026.
LA SUPPRESSION DE LA TVA SUR LES ALIMENTS VA FAIRE MONTER LES PRIX
Cette évolution est cohérente, entre autres aspects, avec les prix observés sur les marchés à terme de différentes matières premières alimentaires et avec la décélération marquée que les prix des denrées alimentaires ont montré ces derniers mois dans les premières étapes du processus de production. Quoi qu’il en soit, le ralentissement des prix des produits alimentaires à la consommation connaîtra des hauts et des bas dans les mois à venir.
Ainsi, par exemple, l’annulation de la réduction de la TVA sur les produits alimentaires à partir de juillet 2024 – si le gouvernement décide de ne pas prolonger cette mesure – exercera une certaine pression à la hausse sur ces prix au second semestre, a prévenu l’agence. .
En revanche, l’inflation sous-jacente passera d’une moyenne annuelle de 4,1% en 2023 à 2,6% en 2024 et à des taux proches de 2% en 2025 et 2026.
LES PERSPECTIVES DU DÉFICIT S’AMÉLIORENT, MAIS IL N’ATTEINTE PAS 3% DU PIB
Dans ses nouvelles projections, la Banque d’Espagne améliore ses estimations du déficit pour 2024 et le situe à 3,3% du PIB, deux dixièmes de moins que la projection précédente, bien que trois dixièmes de plus que les projections du gouvernement (3%).
Pour 2025 et 2026, l’organisation réduit de quatre dixièmes la projection de déficit pour 2025, à 3,1%, et la place à 3,2% en 2025 – contre 3,5% dans la prévision précédente – ce qui laisserait l’Espagne dans une situation de non-conformité. avec les règles budgétaires fixées par Bruxelles qui imposent de l’abaisser en dessous de 3 %.
VOIE ASCENDANTE DE LA DETTE ENTRE 2024 ET 2026
Concernant les prévisions de dette par rapport au PIB, les estimations de la Banque d’Espagne pointent vers une trajectoire ascendante entre 2024 et 2026, malgré la modération observée ces dernières années depuis le pic provoqué par la pandémie.
Plus précisément, pour 2024, les projections sont de 105,8 %, mieux que les 106,5 % précédents ; de 106,2% en 2025 (inférieur à 107,2% de la prévision précédente) et de 107,2% en 2026 (inférieur à 108,4% de la prévision précédente).
RISQUES : GÉOPOLITIQUE, FONDS EUROPÉENS ET PLAN DE CONSOLIDATION
Quoi qu’il en soit, la Banque d’Espagne prévient que ces projections sont soumises à une grande incertitude. Sur le plan extérieur, les tensions géopolitiques représentent, en cas d’escalade, un risque considérable à la baisse sur l’activité et un risque à la hausse sur les prix. De même, des épisodes de turbulences financières provoquant une forte correction des prix des actifs financiers et une détérioration des perspectives macroéconomiques à court et moyen terme ne peuvent être exclus.
Au niveau national, une grande incertitude persiste quant au rythme d’exécution des projets associés au programme NGEU et à la capacité d’épargne des ménages. Il existe également des incertitudes quant à la persistance du dynamisme considérable des services, en particulier du tourisme, que l’Espagne a maintenu au cours des derniers trimestres.
Par ailleurs, la mise en œuvre d’un plan de consolidation budgétaire entraînerait vraisemblablement un degré de dynamisme de l’activité moindre sur l’ensemble de l’horizon de projection que celui envisagé dans cet exercice de prévision.
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