La banquise de l’Antarctique atteint sa plus petite surface depuis le début des relevés scientifiques

La banquise de l’Antarctique atteint sa plus petite surface depuis le début des relevés scientifiques

(Washington) Selon l’observatoire américain de référence, la banquise de l’Antarctique a atteint sa surface maximale annuelle, et elle n’a jamais été aussi petite depuis le début des relevés scientifiques.



La banquise de l’Antarctique fond en été et se reforme en hiver. L’hiver dans l’hémisphère Sud se termine actuellement.

Le 10 septembre, le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) a rapporté : “La banquise de l’Antarctique a atteint une étendue maximale annuelle de 16,96 millions de km2. Il s’agit de la plus petite surface maximale jamais enregistrée depuis 1979 jusqu’à maintenant.”

L’étendue maximale atteinte cette année est inférieure de 1,03 million de km2 au record précédent, ce qui représente près de deux fois la superficie de la France.

En février, en plein été austral, la banquise antarctique avait atteint un niveau minimum avec une étendue de 1,79 million de km2, établissant ainsi un record de fonte selon le NSIDC.

Après cela, malgré l’arrivée de l’hiver, la banquise s’est reformée à un rythme inhabituellement lent.

Dans l’Arctique, où l’été se termine, la banquise a également atteint sa surface la plus basse de l’année, à 4,23 millions de km2, a annoncé le NSIDC. C’est la sixième surface la plus basse en 45 ans de données.

“Virage brutal”

Pendant des décennies, la banquise de l’Antarctique est restée stable, voire s’étendait légèrement.

Mais depuis août 2016, la tendance de l’étendue de la banquise de l’Antarctique a brusquement changé à la baisse, presque tous les mois de l’année, explique le NSIDC.

L’explication de ce phénomène est encore sujet de débats parmi les scientifiques, qui hésitent à établir un lien formel avec le réchauffement planétaire étant donné les difficultés passées des modèles climatiques à prédire les évolutions de la banquise antarctique.

Cependant, cette tendance depuis 2016 semble désormais être liée au réchauffement de la couche supérieure de l’océan, selon l’observatoire américain. Il existe une inquiétude quant à la possibilité que cela marque le début d’une tendance de déclin à long terme de la banquise antarctique, étant donné que les océans se réchauffent à l’échelle mondiale.

Bien que la fonte de la banquise n’ait pas d’impact immédiat sur le niveau des mers, car elle se forme par congélation de l’eau salée déjà présente dans l’océan, sa disparition amplifie le réchauffement climatique en réfléchissant moins les rayons du soleil que l’océan plus sombre.

La diminution de la banquise expose également davantage les côtes de l’Antarctique aux vagues, ce qui pourrait compromettre la stabilité de la calotte glaciaire qui est constituée d’eau douce. Sa fonte entraînerait une hausse catastrophique du niveau des océans.

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