La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu ses principaux taux d’intérêt inchangés à 4,25% pour le taux de prêt et à 3,75% pour le taux de dépôt, sa présidente Christine Lagarde ayant déclaré que la décision d’une éventuelle baisse en septembre était “largement ouverte”, mais minimisant les craintes de pressions persistantes sur les prix. Son taux de prêt est celui qui a un impact sur les prêts hypothécaires.
La décision du conseil des gouverneurs de la BCE de laisser ses taux directeurs inchangés est conforme aux attentes du marché, dans un contexte de craintes selon lesquelles l’incertitude géopolitique et la hausse rapide des salaires continueront de faire grimper les prix.
« Ce que nous ferons en septembre est très ouvert et sera déterminé sur la base de toutes les données que nous recevrons », a déclaré Mme Lagarde lors d’une conférence de presse après la décision de jeudi.
Elle a ajouté que le conseil des gouverneurs, qui a réduit ses taux de prêt et de dépôt en juin, qui étaient respectivement de 4,5 % et 4 %, avait convenu de ne pas donner d’indications sur les décisions futures en matière de taux.
L’euro a ensuite chuté face au dollar, perdant 0,3% à 1,0905 dollar en milieu d’après-midi.
La BCE a déclaré qu’elle souhaitait davantage de preuves que l’inflation, qui a ralenti à 2,5 % en juin après avoir culminé à 10,6 % en 2022, est toujours sur la bonne voie pour tomber à son objectif de 2 % d’ici la fin de l’année prochaine.
Jeudi, le conseil des gouverneurs a déclaré que les données récentes « soutiennent globalement » un tel scénario, minimisant les signes selon lesquels l’inflation des services pourrait rester élevée. « Alors que certaines mesures de l’inflation sous-jacente ont augmenté en mai en raison de facteurs ponctuels, la plupart des mesures sont restées stables ou ont légèrement baissé en juin », a déclaré le conseil des gouverneurs.
La zone euro doit faire face à une hausse des salaires de 5%, les salariés réclamant une compensation pour la pire poussée d’inflation depuis une génération. Mais Mme Lagarde a déclaré que les récentes augmentations de salaires « n’étaient pas une surprise » et que les salaires devraient toujours augmenter moins rapidement en 2025 et 2026. « C’est la direction que cela prend », a-t-elle déclaré.
Alors que l’inflation dans la zone euro est sur une « trajectoire désinflationniste », la BCE devra néanmoins maintenir ses taux à un niveau élevé. « Nous resterons en territoire restrictif aussi longtemps qu’il le faudra pour atteindre l’objectif, mais nous n’y sommes pas encore parvenus », a déclaré Mme Lagarde.
Elle a ajouté que l’économie de la zone euro devrait croître « à un rythme plus lent » au deuxième trimestre que la croissance de 0,3 % enregistrée au cours des trois premiers mois de cette année. Les risques pour la croissance sont « orientés à la baisse ».
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2024-07-18 19:51:40
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