2024-12-12 16:21:00
MADRID 12 déc. (EUROPA PRESSE) –
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé ce jeudi de se conformer au scénario et de baisser les taux d’intérêt de 25 points de base, afin que le taux de dépôt (DFR) reste à 3%, taux de référence pour ses principales opérations de refinancement. (MRO) à 3,15% et celui de la facilité de prêt (MLF) à 3,40%.
Comme le tenaient pour acquis les analystes consultés par Europa Press, la BCE a poursuivi son cycle de flexibilité monétaire après la baisse d’octobre, lorsqu’elle a décidé de baisser les taux dans la même proportion.
“En particulier, la décision d’abaisser le taux d’intérêt applicable à la facilité de dépôt […] repose sur son évaluation actualisée des perspectives d’inflation, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de l’intensité de la transmission de la politique monétaire”, a soutenu l’institut émetteur.
Les conditions de financement s’«assouplissent» alors que les récentes baisses de taux réduisent «progressivement» le coût des nouveaux crédits pour les entreprises et les ménages. Elles restent cependant « strictes », car la politique monétaire est toujours restrictive et les précédentes hausses du taux de référence continuent de se répercuter sur l’encours des crédits accordés.
La BCE a néanmoins assuré que le processus de désinflation continue à avancer. Ainsi, il prévoit que l’inflation générale atteindra en moyenne 2,4 % en 2024, 2,1 % en 2025, 1,9 % en 2026 et 2,1 % en 2027, lorsque le régime élargi du système d’échange de droits d’émission de l’Union européenne (UE) commencera à s’appliquer.
Ensuite, l’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et l’alimentation en raison de la plus grande volatilité de leurs prix, sera en moyenne de 2,9% en 2024, 2,3% en 2025 et 1,9% en 2026 comme en 2027.
“La majorité des indicateurs d’inflation sous-jacents suggèrent que l’inflation se stabilisera régulièrement autour de l’objectif de 2% du Conseil des gouverneurs à moyen terme”, indique le communiqué, qui reconnaît également que l’inflation interne reste “élevée” en raison du “retard considérable”. dans l’ajustement des salaires et des prix dans « certains secteurs ».
Concernant l’activité économique, les experts de la BCE prévoient désormais une reprise économique plus lente que prévu en septembre en raison du ralentissement des chiffres du PIB au quatrième trimestre. Dans l’ensemble, l’économie devrait croître de 0,7 % en 2024, de 1,1 % en 2025, de 1,4 % en 2026 et de 1,3 % en 2027.
La reprise estimée repose principalement sur l’augmentation des revenus réels, ce qui devrait permettre aux ménages de consommer davantage et aux entreprises d’augmenter leurs investissements. Il est prévu que la disparition progressive des effets de la politique monétaire restrictive devrait soutenir une reprise de la demande intérieure.
L’organisme dirigé par Christine Lagarde a insisté sur sa “détermination” à stabiliser l’inflation à l’objectif de 2% à moyen terme, pour lequel une approche dépendante des données sera appliquée lors de la fixation des taux.
En particulier, les décisions du Conseil des gouverneurs sur le prix de la monnaie se fonderont sur son évaluation des perspectives d’inflation en tenant compte des nouvelles données économiques et financières, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de l’intensité de la transmission de la politique monétaire, sans s’engager à l’avance. tout chemin de type spécifique.
DONNÉES D’INFLATION
Le taux d’inflation dans la zone euro s’est établi à 2,3% sur un an en novembre, soit trois dixièmes de plus que l’augmentation du mois précédent et la plus forte augmentation sur un an depuis juillet dernier, selon l’Office communautaire des statistiques, Eurostat. .
L’accélération des prix dans la zone monétaire commune reflète la baisse de 1,9% du coût de l’énergie après une baisse de 4,6% sur un an en octobre, tandis que les produits alimentaires frais ont augmenté de 2,4%, soit six dixièmes de moins.
En excluant l’impact de l’énergie, le taux d’inflation est resté stable à 2,7 %, tandis que si l’on exclut également le coût de la nourriture, de l’alcool et du tabac, le taux sous-jacent est également resté à 2,7 %.
Parmi les États de l’UE, la plus forte augmentation du coût de la vie en novembre correspond à la Belgique (5%), à la Croatie (4%) ainsi qu’à l’Estonie et aux Pays-Bas (dans les deux cas 3,8%). En revanche, les plus faibles augmentations ont été observées en Irlande (0,5%), ainsi qu’en Lituanie et au Luxembourg (1,1% pour les deux pays).
Dans le cas de l’Espagne, le taux interannuel a augmenté de six dixièmes, à 2,4%, un dixième au-dessus de la moyenne de la zone euro.
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