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La Belgique célèbre les 100 ans du surréalisme avec trois expositions

by Nouvelles

2024-11-15 17:48:00

Der Mann mit dem Bowlerhut und dem grünen Apfel vor dem Gesicht; die Liebenden, die sich mit verhüllten Köpfen küssen; die Pfeife, die keine ist; der blutende Marmorkopf und immer wieder weiße Wolken am aquarellblauen Himmel, in Vogelschwingen, hinter Gittern und über nachtdunklen Häusern: unverkennbar ein surrealistisches Bild von René Magritte. Vor genau hundert Jahren schlüpfte der Surrealismus in Paris und Brüssel aus dem Ei – zeitgleich, doch in Gestalt von zwei Küken, die sich gegenseitig über den Schnabel fuhren. In Paris veröffentlichte André Breton 1924 sein „Manifest des Surrealismus“. In Brüssel war es eine Gruppe um den Dichter Paul Nougé, die mit Flugblättern der „Correspondance“ dagegenhielt. Man schätzte einander, riss aber auch Witze und schmähte die Konkurrenz. Dazu später mehr.

Im Jubiläumsjahr feiert Belgien seine Literaten, Maler und Fotografen, die Kunst schufen, die keine Kunst sein wollte, sondern eine neue subversive Art des Sehens, mit drei großen Ausstellungen. Nach dem Magritte-Museum in Brüssel zeigt nun die Wallonie, wie der Surrealismus vor hundert Jahren die Welt erregte und es noch immer tut. In Charleroi hat das Musée de la Photographie Exponate aus seinem riesigen Bestand ausgewählt. In Lüttich präsentiert La Boverie eine Retrospektive des Malers Paul Delvaux. Und in Mons geht es im Musée des ­Beaux-Arts zu den Wurzeln der Bewegung. In Châtelet schließlich bietet das Magritte-Haus dauerhaft Einblicke in das Leben des jungen Monsieur René, der sich als „Dandy Cowboy“ verstand: ein wildes Herz unter Schlips und Kragen und schon immer gern mit Hut. Dort treten wir ein.

FAZFAZ

Le père de Magritte était pourvoyeur pour hommes ; sa mère est modiste. La famille a pu s’offrir une élégante nouvelle maison Art Nouveau rue de Gravelles avec des colonnes, des cheminées en marbre, de hautes portes vitrées donnant sur le jardin d’hiver et deux cariatides blanches au plafond dans le couloir, dont la tête – avec une blessure à la tempe – apparaît toujours sur les photos de Magritte, accompagné de trois œufs : René et ses deux frères. Dans le salon, sa marque de fabrique est sous verre, un chapeau melon noir, et il y a aussi une œuvre de jeunesse monumentale qu’il a peinte d’après une carte postale : cinq chevaux tombant les uns sur les autres, fuyant une écurie en feu, tableau de salon dramatique, extrêmement réaliste.

Ce n’est que des années plus tard qu’il peindra ces images froides et troublantes dans lesquelles – comme le visage de l’homme derrière la pomme – le caché est obscurci par le visible. Quand il avait 13 ans, sa mère s’est suicidée. Elle se noie dans la Sambre qui coule dans les prairies proches de la maison, tragédie dont Magritte n’a jamais parlé et à laquelle il n’a fait qu’évoquer dans ses tableaux : les tissus des morts ? La silhouette du cocher sombre tournant le dos au spectateur ?

Aujourd’hui, la Sambre coule entre les murs de Châtelet et est bordée d’usines qui, lorsqu’on passe devant, n’ont pas l’air de produire encore quoi que ce soit. Jusque dans les années 1970, la Wallonie était le pays noir du charbon et de l’acier, de la suie et de la fumée, et la région se caractérise encore par l’architecture du travail : façades d’usines, rangées harmonieuses de petites maisons en brique, rues principales aux volets tirés et vitrines de magasins qui ne font que se regarder doivent vendre : « à vendre ». Mais le ciel est vide et les vieux terrils pyramidaux se dressent comme des cônes verts et touffus dans le plat pays. Le pavé de cendres et de poussière de charbon repose sous une fine couche de terre.

Le passé industriel comme argument de vente unique

Charleroi, autrefois au cœur des ténèbres, a fait de son passé industriel un argument de vente unique et se présente à moitié avec coquetterie, à moitié désespérément, comme la ville la plus laide de Belgique. Son point culminant réside en plein milieu, le Musée de la Photographie, le plus grand du genre en Europe, un ancien couvent des Carmélites, néo-gothique et rouge brique, avec une allée de jeunes arbres devant la porte et un parc à l’entrée. le dos. L’exposition « Surréalisme, pour ainsi dire » a été constituée à partir de son inventaire de 1,5 million de négatifs et 100 000 positifs. Il témoigne de l’enthousiasme des artistes qui, dès le début, ont utilisé le médium pour leurs productions, leurs farces d’optique, collages et illusions des yeux : Man Ray, René Magritte, Paul Nougé, Marcel Lefrancq. Des artistes féminines sont également apparues, comme le révèle leur nom sous une photo ici, une robe rouge dans la vitrine ou une photo d’identité accrochée au mur. Les femmes voulaient être plus que des épouses, des muses ou des modèles, mais c’est – historiquement compréhensible, mais actuellement quelque peu fatigant – le regard des hommes habillés qui se pose sur les femmes déshabillées et que l’on rencontre dans chaque exposition.

Les différents mouvements du surréalisme sont représentés au Musée de la Photographie, mais dominent l’espace sous le toit de l’église néo-gothique les images fixes des films de Luis Buñuel et Salvador Dalí “L’âge d’or” et “Le chien andalou” : le l’œil coupé, l’évêque, qui serre contre lui une jeune femme et lui baise la tempe, le trou de sa main d’où rampent les fourmis. Les deux amis ont écrit le scénario de « Le Chien andalou » en 1928 en utilisant le procédé de « l’écriture automatique », une technique dans laquelle les rêves nocturnes et les images surgies de l’inconscient étaient incorporés à l’œuvre sans présélection ni post-édition. ou comme le postulait André Breton, « sans les diktats de la pensée et sans aucun contrôle de la raison et en dehors de toutes questions esthétiques et éthiques ». Nous aimerions en savoir plus maintenant. D’où la question à l’expert : quelle sorte d’animosité existait-il entre les surréalistes français et belges ?

Le surréalisme était plus libre en Belgique

Céline de Potter, une petite femme aux boucles relevées et au rire joyeux, doit reculer un peu. Elle dirige le Centre Daily-Bul & Co., un centre d’archives et d’art à La Louvière. L’ancien centre communautaire abrite d’innombrables publications dans lesquelles les messieurs – les dames étaient ici aussi moins impliquées – s’encourageaient mutuellement. « Ce sont deux pipes », tel est le titre de l’exposition actuelle, en référence à l’image de Magritte représentant une pipe à tabac « Ceci n’est pas une pipe » : bibliothèques et vitrines vitrées, affiches, photos, lettres.

« Le surréalisme est beaucoup plus libre en Belgique qu’en France », explique de Potter. La raison : « La Belgique n’est pas un pays centralisé et axé sur le capital comme la France, où Paris donne le ton. Grâce à sa constitution de nation composite, n’ayant rien à prouver et à maintenir mais tout à créer, les Belges peuvent s’exprimer de manière beaucoup plus informelle sans pour autant être dominants. Et cela leur a donné plus de liberté. » Elle rit. “Je dirais même que les Belges se méfient de toute forme d’autorité.” Cela explique aussi tous ces pamphlets et contre-manifestes, depuis 1924 avec la “Correspondance” jusqu’au “Daily Bul”, magazine paru en 1954.

Des choses étranges apparaissent soudainement partout

Il y a un jardin long et étroit derrière la maison. Entre les feuilles évasées de l’aralia du Japon, de grands pins et un puissant ginkgo, se trouve une installation composée de 900 barres d’armature courbées en fer à cheval dans le sol. L’œil désormais conditionné de manière surréaliste croit voir plus d’une œuvre qui s’est pliée à la puissance du bras de l’artiste. Peut-être un croissant sans rendez-vous ? Un cocon de chenille ? Un tatou ? Des choses étranges apparaissent soudainement partout – et c’est ainsi que les surréalistes voyaient les choses il y a 100 ans, à moins que tout ne se trompe.

Pour sa série « Subversion de l’image », Paul Nougé a placé cinq de ses amis devant le mur d’une pièce, les a fait pencher et regarder fixement dans un coin et a appelé cela « La naissance de l’objet ». Qu’y avait-il à voir ? Rien du tout, mais les doutes du spectateur sur le monde des phénomènes visibles ont été éveillés. Les Belges l’ont pris avec humour et, contrairement à leurs collègues français, ils se méfiaient des bulles surgissant de l’inconscient. « Dans ma peinture, un oiseau est un oiseau. Et une bouteille est une bouteille et non le symbole d’un ventre », écrit Magritte. Il croyait que les pompeuses peintures de rêves de Salvador Dalí étaient destinées aux « pauvres d’esprit ».

L’exposition « Surréalisme, bouleverser le réel » au Musée des Beaux-Arts de Mons montre comment le jeu de cache-cache a commencé avec le réel. Ici vous pouvez voir les débuts avec lesquels les surréalistes ont utilisé l’imagerie des affiches publicitaires, électorales et de mode pour étonner le monde – avant que le monde ne commence à utiliser le langage des surréalistes pour étonner les clients. Dans les années 1920, le principe consistant à placer les choses banales dans un contexte étrange afin de renverser la réalité fonctionnait encore. Aujourd’hui, personne ne serait surpris par l’image d’une moto courant à travers les nuages ​​ou par la tête d’un modèle de chapeau entouré d’oiseaux transparents flottant autour – une œuvre de Magritte.

Pourtant, la grande exposition que le Musée de La Boverie à Liège organise pour Paul Delvaux montre que les idées continuent d’avoir un impact aujourd’hui. Delvaux, qui a vécu de 1897 à 1994, était aussi surnommé le peintre des femmes et du chemin de fer, deux passions de toute une vie qui se matérialisent dans la rétrospective dans un rapport d’environ 90 pour 10 et dont l’une a également retenu l’attention en dehors du monde de l’art : en 1984. la gare de Louvain-la-Neuve confère au peintre le titre honorifique de chef de gare. Sifflet et bouchon de service avec cordon doré sont exposés.

Avant de trouver ses propres motifs mondains, le maître a été influencé par d’autres artistes, dont les tableaux côtoient désormais les siens comme pour dialoguer : Modigliani, Picasso, Magritte, de Chirico ou l’expressionniste belge James Ensor, dans le style duquel Delvaux a un l’un d’eux peignait une Vénus nue dans un cabinet de curiosités, se faisant lorgner par une série d’apparitions grotesques bourgeoises. Miraculeusement, l’original de cette Vénus, une figure de cire dont le sein « respirant » montait et descendait à l’origine grâce à un mécanisme caché, repose dans un cercueil de Blanche-Neige dans la même pièce, ici cependant, vêtue d’une modeste chemise de nuit.

Le musée de La Boverie est un magnifique bâtiment plein de colonnes, de coupoles et d’escaliers, d’allées de gravier et d’ifs tondus, qui a été construit sur une presqu’île de la Meuse en 1905 pour l’Exposition universelle. Aux beaux jours, la moitié des Liégeois se promène et fait du jogging dans le parc et sur le pont jusqu’au nouveau quartier des Guillemins : beaucoup de verre, de hauteur et d’espace, de jeunes arbres et une gare ailée. L’esprit anti-autoritaire des Belges et leur joie face aux événements étranges se manifestent par des graffitis spectaculaires sur les murs et les façades. Liège est une ville de street art. Des confettis pleuvent sur de vieilles briques, des gens étrangement armés trottent dans la rue, une colombe scintillante regarde depuis un pare-feu. Et celui-là, de l’autre côté du pont, appuyé sur son coude et mettant son chapeau melon sur son visage, un oiseau à l’index ? Ses jambes de pantalon et ses bottines ne réapparaissent qu’après le bloc suivant. Il s’agit de « L’Homme de Meuse », un gigantesque diptyque de l’artiste bruxelloise Sozyone Gonzales et, pour une fois, pas de Monsieur M.

Expositions

„Surréalisme, bouleverser le reél“ im Musée des Beaux-Arts in Mons (www.cap.mons.be), bis zum 16. Februar 2025; „Surréalisme pour ainsi dire“ im Musée de la Photographie in Charleroi (www.museephoto.be), bis zum 26. Januar 2025; „Les Mondes de Delvaux“ im Museum La Boverie in Lüttich (www.laboverie.com), bis zum 16. März 2025. Informationen über die Maison Magritte in Châtelet unter und über das Centre Daily-Bul & Co in La Louvière unter www.dailybulandco.be.



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