La Belgique craint une augmentation des vols de nuit suite à l’interdiction des décollages nocturnes à l’aéroport d’Amsterdam.

Depuis l’annonce de la fermeture nocturne de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol pour des travaux de rénovation, de nombreux observateurs se questionnent sur la destination des vols de nuit. L’aéroport de Zaventem, situé à une centaine de kilomètres, est l’un des candidats potentiels pour récupérer ces vols. Mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité. En effet, certains craignent que cela ne ravive les tensions communautaires entre Bruxelles et sa périphérie. Dans cet article, nous allons explorer les enjeux et les perspectives liés à cette possible récupération des vols de nuit par l’aéroport de Zaventem.


L’aéroport d’Amsterdam a récemment annoncé l’interdiction des décollages entre minuit et 6 heures du matin, ce qui pourrait conduire à une augmentation des vols de nuit en Belgique. Brussels Airport prévoit d’accueillir un million de voyageurs néerlandais en été 2023, et des compagnies comme Corendon et Transavia vont ajouter des vols supplémentaires. Cependant, le médiateur fédéral s’inquiète de l’impact de ces vols sur la répartition géographique des destinations, qui risque de créer de nouveaux conflits communautaires. Le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, veut réduire les nuisances sonores et observe l’exemple d’Amsterdam, affirmant que Bruxelles-National ne doit pas devenir la “poubelle sonore de l’Europe”. Des vols nocturnes ont un impact négatif sur la santé selon l’Organisation mondiale de la santé, qui souligne qu’à partir de 40 décibels, cela peut perturber le sommeil. Une étude estime que 200 000 personnes autour de l’aéroport de Zaventem sont gênées par le bruit des avions, dont la moitié subit un trouble du sommeil. Ces effets ont un coût important, estimé à 36 000 euros par vol de nuit en raison des frais de santé liés aux troubles du sommeil et aux maladies cardiovasculaires.