La Biélorussie souhaite interdire les échanges de crypto-monnaie en Peer-to-Peer (P2P) en raison de la cybercriminalité croissante.

La Biélorussie souhaite interdire les échanges de crypto-monnaie en Peer-to-Peer (P2P) en raison de la cybercriminalité croissante.

Décidément, la Biélorussie est au cœur de l’actualité ces derniers temps. Mais pas forcément pour de bonnes raisons. Alors qu’elle vient d’accueillir Evgueni Prigojine, le patron de la milice Wagner, après sa fronde contre Vladimir Poutine, elle vient d’exprimer son rejet des échanges cryptos en pair à pair (P2P). Son ministre des affaires étrangères vient d’annoncer un projet de loi visant à les interdire. Pour rappel, l’échange P2P fait partie de l’idée originale et de l’essence du Bitcoin, comme écrite dans son livre blanc par son créateur, Satoshi Nakamoto. La raison évoquée? La crypto criminalité deviendrait hors de contrôle. Explications.

La cybercriminalité, raison qui pousse la Biélorussie à interdire les échanges de crypto-monnaie en P2P

Le 2 juillet, le ministère des affaires étrangères a annoncé sur Telegram la préparation d’une loi visant à interdire l’échange de crypto-monnaies en P2P.

Le ministère a justifié cette décision par le niveau élevé de cybercriminalité en Biélorussie. Il mentionne que les procureurs locaux ont déjà condamné 27 individus impliqués dans des “services d’échange cryptographiques illégaux” depuis janvier 2023. Leurs revenus illicites cumulés s’élèveraient à près de 22 millions de roubles biélorusses (soit 8,7 millions de dollars).

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Le ministère a déclaré que les services de crypto-monnaies en P2P étaient “très prisés par les fraudeurs qui utilisent ces plateformes pour encaisser et convertir des fonds volés, et transférer de l’argent à des organisateurs ou à des participants à des activités criminelles”.

Afin de combattre ces activités illicites, le ministère a décidé d’interdire aux individus de procéder à des échanges P2P et de les contraindre à n’échanger des crypto-monnaies qu’à travers des plateformes enregistrées auprès du Parc Hi-Tech de Biélorussie (HTP). “Dans de telles conditions, il deviendra tout simplement non rentable pour les fraudeurs des technologies de l’information d’opérer en Biélorussie” déclare-t-il.

Une décision étonnante dans un pays qui paraissait jusque-là crypto friendly. En effet, l’année dernière, le président Alexandre Loukachenko avait signé un décret affirmant “le soutien formel du pays à la libre circulation des crypto-monnaies comme le Bitcoin”. Un sacré retournement de situation, qui laisse le monde des cryptos sceptique.

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Peut-on efficacement interdire les échanges P2P ?

“Bonne chance pour appliquer cette mesure”,  a déclaré par exemple un crypto lover sur Twitter. Car interdire les échanges en P2P paraît très difficile, voire impossible. Samson Mow, PDG de Jan3, a déclaré en Juin à Cointelegraph que de nombreux utilisateurs en Chine continuent d’utiliser des canaux P2P pour échanger leurs crypto-monnaies, malgré l’interdiction de toutes les transactions crypto pour les utilisateurs dans le pays depuis 2021.

Interdire les échanges crypto en P2P semble être une idée surprenante, surtout venant d’un pays crypto friendly. Un pays inféodé à la Russie de Vladimir Poutine. Rappelons que de nombreuses rumeurs avaient attribué la hausse du bitcoin en mars et avril 2022 à un achat massif de ces cryptos par les oligarques russes et bielorusses, qui avaient vu leurs avoirs gelés par les pays occidentaux. Entre la Russie, la Biélorussie et les cryptos, c’est un peu … “Je t’aime, moi non plus”.

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Sources: Cointélégraphe, Coindesk, Cryptobriefing

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