Selon des découvertes récentes, les biopsies pulmonaires peuvent être considérées comme une procédure de diagnostic fiable pour les patients néonatals dans des situations critiques impliquant une suspicion de trouble diffus du développement du poumon, bien que l’utilisation de la procédure chez les enfants de plus de 2 ans doive être évaluée plus en détail.1
Ces résultats résultent d’une étude récente examinant l’impact diagnostique de la mise en œuvre de biopsies pulmonaires chez les patients en soins intensifs pédiatriques (USI) gravement malades. La nouvelle recherche a été dirigée par Yaël Levy MD, PhD, de l’unité de soins intensifs pédiatriques et néonatals de l’hôpital Armand Trousseau, APHP, à Sorbonne Université à Paris.
Levy et ses collègues ont noté que le caractère invasif est considéré comme le plus grand risque lié aux biopsies pulmonaires, les complications possibles étant le pneumothorax, l’hémorragie et les infections. Ils ont également noté que cela est particulièrement vrai pour les patients gravement malades dans les unités de soins intensifs soumis à une ventilation mécanique invasive ou à une oxygénation extracorporelle par membrane (ECMO).2,3
“Actuellement, la valeur et la sécurité de cette procédure chez les patients néonatals et pédiatriques hospitalisés en soins intensifs n’ont pas encore été analysées de manière approfondie”, ont écrit Levy et ses collègues. « Par conséquent, cette étude vise à évaluer le rendement du diagnostic et à discuter de la sécurité de la biopsie pulmonaire chez les patients gravement malades. »
Les enquêteurs ont effectué leurs travaux à l’hôpital Armand Trousseau, AP-HP, de Sorbonne Université à Paris, la recherche se déroulant entre 1995 et 2022. L’essai visait les individus vus dans l’unité de soins intensifs pédiatriques et néonatals (PN -ICU), un Centre de Référence utilisé dans l’établissement pour les patients atteints de maladies pulmonaires rares (RespiRare).
Le PN-ICU est connu pour admettre des personnes pédiatriques de tous âges, l’expertise de l’établissement s’étendant au-delà de la population locale pour inclure d’autres établissements en France. Le service PN-ICU dispose de 18 lits et a recruté des participants à l’étude bénéficiant d’une ventilation non invasive ou invasive et ayant également subi une biopsie pulmonaire.
L’équipe a exclu de leur travail les autopsies, les cas post-mortem et les individus nécessitant une prise en charge en soins intensifs à la suite de biopsies pulmonaires planifiées en salle d’opération. Un pathologiste pédiatrique a évalué les biopsies pulmonaires, les considérant fiables pour fournir une classification étiologique précise.
Les enquêteurs ont défini les complications comme étant des événements inattendus survenus pendant ou après la biopsie, les enregistrant et en extrayant les données des dossiers médicaux des patients. L’équipe a noté que les variables catégorielles étaient présentées sous forme de nombres et de pourcentages, ajoutant que les variables continues étaient présentées sous forme d’écart type et de moyenne ou médiane et d’intervalles interquartiles (IQR).
L’équipe de recherche a montré que trente et une personnes participant à cette étude, dont 67,7 % étaient des nouveau-nés avec un âge médian de 18 jours (2 jours – 10,8 ans), avaient reçu une ventilation mécanique invasive. Ils ont ajouté que 89,7 % avaient souffert d’hypertension pulmonaire et que 70,9 % avaient reçu de l’ECMO.
Dans l’ensemble, l’équipe a rapporté que les biopsies pulmonaires ont conduit à un diagnostic pour un total d’environ 81 % des sujets, tout en ajoutant que la fiabilité du diagnostic semblait diminuer à mesure que les patients vieillissaient. Cela a été observé avec une fiabilité de 95 % chez les nouveau-nés, de 71 % chez ceux âgés de 1 mois à 2 ans et de 0/3 sujets âgés de plus de 2 ans.
Les enquêteurs ont constaté que les troubles pulmonaires diffus du développement, dont l’un étant notamment la dysplasie alvéolaire capillaire, étaient répandus parmi 49 % des cas observés. Viennent ensuite des troubles du surfactant dans 16 % des cas.
Enfin, l’équipe a noté que des complications ont été observées chez 29 % des participants, ajoutant qu’elles étaient plus fréquemment observées chez les patients sous ECMO, avec 7 cas impliquant des hémorragies massives.
“En conclusion, la biopsie pulmonaire s’avère être un outil de diagnostic précieux chez les nouveau-nés gravement malades soupçonnés d’avoir un trouble diffus du développement du poumon”, ont-ils écrit. “Cependant, chez les enfants plus âgés, la décision d’effectuer une biopsie pulmonaire doit être soigneusement étudiée, en pesant les avantages potentiels par rapport aux risques associés.”
- Levy Y, Bitton L, Sileo C et al. Biopsies pulmonaires chez les nourrissons et les enfants en situation de soins critiques. Pédiatre Pulmonol. 2024 ; 1-8. est ce que je:10.1002/ppul.26845.
- Inwald D. Biopsie pulmonaire ouverte chez les patients néonatals et pédiatriques référés pour une oxygénation extracorporelle par membrane (ECMO). Thorax. 2004 ; 59(4) : 328-333.
- Houmes RJ, Kate CA, Wildschut ED et al. Risque et pertinence de la biopsie pulmonaire ouverte chez les patients pédiatriques ECMO : l’expérience néerlandaise. J Pédiatre Chirurgien. 2017 ; 52(3) : 405-409.
2024-01-05 17:21:19
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