Zurich (awp) – La Bourse suisse a réussi à clôturer la séance de vendredi en hausse, sans se laisser influencer par la mauvaise performance de Wall Street. Après la Banque centrale européenne jeudi dernier, ce sera au tour de la Réserve fédérale mercredi et de la Banque nationale suisse jeudi prochains de dévoiler leurs décisions en matière de politique monétaire.
Les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) concernant la dixième augmentation consécutive des taux ont été suivies de déclarations laissant entendre qu’il pourrait s’agir de la dernière pour le moment. La présidente de la BCE s’est montrée prudente, mais son message n’a pas été entendu, note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. “Christine Lagarde a essayé de convaincre les investisseurs que les taux de la BCE n’avaient pas nécessairement atteint un plafond et que les décisions futures dépendraient des nouvelles données. En vain.”
La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque nationale suisse (BNS) feront le point sur leur politique monétaire respectivement mercredi et jeudi prochains. Alors que la première pourrait faire une pause, la seconde devrait encore augmenter de 0,25 point de base, selon les experts.
“Les investisseurs ont accueilli (…) une nouvelle série de données macro-économiques rassurantes (production industrielle, taux de chômage) en provenance de Chine, car elles semblent mettre en évidence l’efficacité des mesures de relance récemment prises par Pékin”, souligne Pierre Veyret d’Activtrades dans un commentaire. En effet, la Chine a publié des chiffres de production industrielle meilleurs qu’attendu.
Aux États-Unis, une série d’indicateurs économiques a dressé un tableau mitigé de la première économie mondiale. Alors que l’activité manufacturière dans la région de New York s’est redressée en septembre, la confiance des consommateurs a diminué plus que prévu le même mois. La production industrielle a progressé en août, mais moins qu’en juillet, en raison d’une baisse de la production automobile.
À New York, les trois principaux indices de Wall Street étaient en baisse en début d’après-midi.
La Bourse suisse a clôturé la semaine en hausse, le SMI terminant en hausse de 0,90% à 11’197,72 points après un pic à 11’244,12 points et un creux à 11’182,55 points. Le SLI a terminé en hausse de 0,84% à 1761,57 points et le SPI en progression de 0,76% à 14’676,94 points.
Parmi les 30 principales valeurs, seules cinq ont terminé dans le rouge. Les plus mauvaises performances ont été enregistrées par VAT Group (-1,9%) et Temenos (-1,1%).
Richemont (+2,9%) et Swatch Group (+1,6%) ont visiblement bénéficié de la publication de données macro-économiques rassurantes en provenance de Chine. En août, les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont augmenté de 4,6% par rapport à l’année précédente, à un rythme plus élevé qu’en juillet.
Parmi les autres titres en hausse notable, on trouve Logitech (+2,1%) et Sika (+2,1%). Le spécialiste des produits chimiques pour le bâtiment propose la candidature de Thierry Vanlancker, ancien PDG du géant des peintures Akzo Nobel qui siège au conseil d’administration depuis 2019, pour succéder au président Paul Hälg, qui quitte ses fonctions après 12 ans.
L’assemblée générale extraordinaire de Novartis (+1,1%) a approuvé le projet de scission complète de Sandoz, l’activité générique et biosimilaire du groupe bâlois. L’opération sera finalisée le 4 octobre ou aux alentours de cette date.
Les deux autres géants Roche (+0,7%) et Nestlé (+0,4%) ont également soutenu le SMI.
Sur le marché élargi, le directeur général de Bachem (+0,3%), Thomas Meier, assumera désormais également le poste de directeur opérationnel.
Relief Therapeutics (-16,4%) a creusé ses pertes au premier semestre à 56,1 millions de francs suisses, contre -26,3 millions l’année précédente. Les liquidités ont diminué depuis fin décembre pour s’établir à moins de 13 millions, contre plus de 19 millions.
al/vj
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