la Bretagne, une des régions les moins touchées par le virus

Depuis ce vendredi et jusqu’à dimanche le Sidaction va s’afficher pour nous rappeler que nous sommes loin d’en avoir terminé avec le sida. Le virus continue de s’attaquer à des milliers de malades. La Bretagne reste l’une des régions les moins touchées.

Le 21e Sidaction est lancée jusqu’à dimanche. Cette manifestation vise à lever des fonds pour la prévention et la recherche sur le sida en France et dans le monde. Une trentaine de radios et télévisions, publiques et privées, mobiliseront leurs antennes pour le Sidaction. Depuis 1994, Sidaction a consacré 80 millions d’euros au soutien de la recherche et des soins. L’association a permis à 1 800 jeunes chercheurs de mettre leur expertise au service de la recherche sur le VIH.

En France, chaque année, 6200 personnes environ découvrent leur séropositivité. Ils sont 150.000 à vivre avec le VIH (35 millions dans le monde entier). On estime à 40.000 le nombre de personnes ignorant qu’elles sont porteuses du virus. En France la majorité des malades ont accès à des traitements, les progrès de la médecine ont permis d’améliorer la qualité de vie des patients et pourtant en France, on meurt encore du Sida.

La Bretagne, moins touchée

Selon une étude de l’ORS (Observatoire Régional de la Santé) Bretagne, basée sur les données 2013, la région se situe au 4e rang des régions françaises les moins touchées par le virus.

• En 2013, la Bretagne compte 58 sérologies positives par million d’habitants contre 172 en France.
• 126 personnes auraient découvert leur séropositivité en Bretagne en 2013chiffre constant depuis 2011.
• Le recours au dépistage en Bretagne est inférieur à la moyenne nationale avec 56 tests pour 1 000 habitants contre 79 en France. La région se positionne au 2e rang des régions de plus faible recours en France.
• Depuis 2005, le taux de tests positifs reste relativement stable et deux fois inférieur en Bretagne comparé à la France : 1 sérologie positive à VIH pour 1 000 tests contre 2,2 au niveau national.
• Comme dans les autres régions, les Bretons boudent les consultations de dépistages anonymes et gratuits (7% des dépistages effectués).

Profil des séropositifs bretons

– Sur l’ensemble de la période 2003-2013, plus des deux tiers (68%) des personnes découvrant leur séropositivité en Bretagne sont des hommes. Par ailleurs, il s’agit également plus fréquemment de personnes jeunes : 6 nouveaux cas dépistés sur 10 (56%) concernent des individus âgés de moins de 40 ans.

– Sur cette période 2003-2013, 7 nouvelles découvertes de séropositivité sur 10 concernent des personnes nées en France et 3 sur 10 sont des personnes nées à l’étranger.

– Sur 2003-2013, les rapports hétérosexuels constituent le premier mode de contamination au VIH, pour 55% des découvertes en Bretagne et 60% en France, suivis par les rapports homosexuels (40% dans la région contre 36% au niveau national).

– En 2013, plus de 3 000 patients infectés par le VIH ont été suivis dans les hôpitaux en Bretagneun chiffre en légère augmentation (+3,1%) par rapport à 2012

– Sur les patients infectés, la contamination par rapports hétérosexuels est la plus fréquente (44%) suivis par les rapports homo/bisexuels, cependant ce constat diffère fortement selon le sexe. En effet, la contamination par rapports homo/bisexuels est majoritaire chez les hommes (55%) alors que chez les femmes la contamination par rapports hétérosexuels prédomine largement (80%). Chez les hommes comme chez les femmes, un patient suivi sur 10 a été contaminé lors de l’usage de drogues par voie intraveineuse

Retrouvez toute l’étude de l’ORS :

Etude ORS : Le VIH, Sida en Bretagne en 2013

SIDACTION

Les donateurs peuvent se rendre sur le site ou composer le 110.