La BRI chinoise continuera à amener les rails, les routes et la dette en Afrique, mais à un rythme plus lent – ​​experts – The North Africa Post

Alors que les dirigeants du monde se réunissent cette semaine à Pékin pour le forum chinois de l’Initiative de la Ceinture et de la Route (BRI), les analystes estiment que la Chine recentre ses efforts de développement sur les pays les plus pauvres du Sud, notamment en Afrique, alors que les relations du pays avec l’Occident devenir de plus en plus glacial.

Le soutien financier de la Chine à des projets dans presque tous les coins du monde s’est traduit par une influence accrue sur la scène mondiale, même si les pays occidentaux sont devenus de plus en plus sceptiques à l’égard de la BRI – et choisissent de rester à l’écart. Pourtant, la Chine aurait signé plus de 200 accords de coopération dans le cadre de la BRI avec plus de 150 pays et 30 organisations internationales.

Selon une étude publiée récemment par l’Université de Boston, la Chine a fourni environ 331 milliards de dollars aux pays bénéficiaires entre 2013 et 2021, mais « de nombreux bénéficiaires de financements chinois sont soumis à un surendettement important ».

La Chine a également dépensé environ 240 milliards de dollars pour renflouer les pays aux prises avec leurs dettes liées à la BRI, selon une étude distincte publiée plus tôt cette année. Karuti Kanyinga, professeur-chercheur à l’Université de Nairobi, cite le cas du Kenya, dont « le plus grand créancier aujourd’hui est la Chine ». « Nous payons par le nez et la plupart de nos revenus sont en fait destinés au remboursement des prêts chinois et cela ne va pas être durable », prévient-il.
Mais la guerre commerciale avec les États-Unis, la guerre de la Russie en Ukraine, la pandémie de COVID-19 et le ralentissement de la croissance économique en Chine ont freiné ces dernières années les ambitions de développement de la Chine. Les experts affirment que le financement de la BRI est désormais de plus en plus axé sur des projets plus petits, avec des objectifs spécifiques liés à des objectifs sociaux ou politiques. Il s’agit d’un changement qui est également motivé par les emprunteurs qui craignent de plus en plus de se retrouver dans des situations d’endettement ingérable ou de projets d’infrastructure.

En Afrique, l’influence de la Chine n’a cessé de croître depuis le lancement de la BRI, explique Samir Bhattacharya, chercheur associé principal à la Fondation internationale Vivekananda. À l’heure actuelle, tous les pays d’Afrique sauf un font partie de la BRI, mais après avoir atteint son apogée en 2016, le volume des prêts chinois en Afrique a régulièrement diminué, de 37 % entre 2017-2019 et 2020-2022. À la lumière de cela, Bhattacharya appelle à un examen factuel des récentes interactions économiques de la Chine avec l’Afrique, qui aiderait à analyser la tendance actuelle et à prévoir certains résultats pour l’Afrique de la récente BRI et au-delà.