La campagne Movember pour sensibiliser aux cancers masculins et inciter au dépistage

Qui dit novembre dit mois de sensibilisation aux cancers masculins, c’est-à-dire les cancers du testicule et de la prostate. Tout comme Octobre Rose avec le cancer du sein, l’objectif de ce mois de novembre est d’inciter les hommes à se faire dépister. Une campagne de prévention primordiale alors que certaines maladies demeurent taboues, selon le Docteur Mouhin Jomaa, président du comité de Vendée de la Ligue contre le cancer.

“Les cancers masculins méritent qu’on en parle !”

“Octobre Rose, cela a pris un peu de temps pour qu’il devienne le mois que l’on connaît aujourd’hui donc Movember c’est une action qui est menée de manière internationale. Nous espérons que cela prenne l’ampleur de ce que l’on peut connaître en octobre pour les cancers féminins. Une campagne de prévention va être menée, mais c’est difficile parce que le cancer en général est tabou… même si ce tabou est levé et qu’aujourd’hui c’est de plus en plus facile. Les cancers masculins méritent qu’on en parle parce que c’est important et surtout il y a un dépistage qui est faisable pour ces cancers, en tout cas pour certains des cancers masculins”.

Le cancer de la prostate : premier cancer masculin

Le cancer de la prostate représente 26,5% des cancers chez les hommes de plus de 65 ans. Des solutions existent pour le détecter de façon précoce. “Pour la prostate, il y a un dépistage réalisable. C’est un examen chez son médecin avec éventuellement un dosage d’une hormone s’il y a besoin. C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme, donc c’est 25% des cancers masculins et il va toucher les hommes en général de plus de 65 ans. Il y a aussi le cancer du testicule, qui survient surtout chez les hommes un peu plus jeunes et là il n’y a pas de dépistage organisé en tant que tel aujourd’hui. Comme on fait de l’autopalpation des seins chez la femme, on aimerait demander aux hommes de faire une autopalpation des testicules une fois par mois, ce qui est assez simple à faire. On aimerait bien sensibiliser les hommes à ce geste à partir de 18 ans”.

L’importance de la parole

A l’instar de Johnny Hallyday ou de Florent Pagny, de nombreuses personnalités prennent la parole pour parler de leur cancer. Une bonne chose pour le docteur Mouhin Jomaa interrogé par Hélène Hamon. “Cela peut aider à lever ce tabou, quand on voit des artistes qui en parlent de manière publique, ça peut permettre de démocratiser la parole et de dire qu’on peut tous être touchés. Je pense que c’est important que les gens l’entendent. Ce tabou-là, il faut qu’il soit levé, parce que le cancer a encore cette connotation de maladie mortelle, ce qui est le cas chez un certain nombre de patients mais on voit que l’on fait de plus en plus de progrès…”