La CGIL conteste le gouvernement : « Le travail est de plus en plus précaire, rien qu’un record »

La CGIL conteste le gouvernement : « Le travail est de plus en plus précaire, rien qu’un record »

2023-12-12 13:47:50

ROME – Le gouvernement célèbre les records d’emploi. Mais la CGIL n’est pas convaincue que tout se passe réellement aussi bien. Pour le prouver, il rassemble les chiffres des quinze dernières années. Il en résulte une très forte croissance de travail précaire il est né en à temps partiel involontaire, « le plus élevé de la zone euro ». Et une diminution des heures travaillées. L’impact démographique, avec le déclin de la population en âge de travailler, fait augmenter le taux d’emploi. Mais ce ne sont que des mathématiques.

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par Valentina Conte


Faible taux d’emploi et taux d’inactivité élevé

Voyons en détail. Le rapport Cgil, préparé par Nicolò Giangrande e Rossella Marinuccipart des dernières données Istat se référant au mois d’octobre au cours duquel l’Italie a atteint i 23,7 millions d’employés c’est un taux d’emploi de 61,8%, deux records absolus. “C’est une bonne nouvelle, mais sommes-nous sûrs que tout va bien ?”, demandent les chercheurs.

En attendant, il s’agit un taux parmi les plus bas de toute l’Union européenne, inférieur à l’Allemagne (77,5%), à la France (68,7%), à l’Espagne (65,8%). A cela nous ajoutons un taux d’inactivité ce qui est pour l’Italie le plus élevé de toute la zone euro (33,3%), bien supérieur à l’allemand (20,1%), au français (26,2%) et à l’espagnol (25,6%).

Employés au-dessus de 23 millions

Si l’on regarde ensuite les données de l’Istat sur la population active, on constate que le nombre de personnes occupées est stable au-dessus de 23 millions à partir de mars 2022. Toutefois, ce niveau n’est pas nouveau, il a plutôt été atteint et maintenu. dans trois autres périodes: entre janvier et septembre 2008de mai à juin de 2018 et entre mars 2019 et février 2020avant l’arrivée de la pandémie.

Emploi précaire

Dans les quinze années comprises entre 2008 (à l’aube de la grande crise financière) et 2023, si l’on compare les données des mois d’octobre respectifs, l’Istat enregistre un augmentation de 709 mille employés (+3,1%). Une augmentation résultant d’une croissance des travailleurs salariés (+1,5 million d’employés) et d’une diminution des travailleurs indépendants (-743 mille).

Or, si l’on examine les deux segments de l’emploi salarié, la croissance apparaît très inégale : les travailleurs à durée déterminée ont augmenté de 30,2% jusqu’à 3 millions aujourd’hui, alors que ceux indéfiniment avancer à un rythme beaucoup plus lent (+5,2%).

La contribution à la croissance des effectifs occupés, soulignent les chercheurs de la CGIL, est donc due pour environ la moitié à l’augmentation des intérimaires. Le taux de précarité passe de 13,1 à 15,7%près de trois points.

L’impact démographique

Au cours des quinze dernières années, le taux d’emploi est passé de 58,3 % en octobre 2008 à 61,8 % en octobre 2023 : soit trois points et demi de plus. Mais ce taux record, célébré par le gouvernement Meloni, est le résultat non seulement de l’augmentation du nombre de personnes employées, mais aussi du « déclin contextuel et drastique de la population en âge de travailler » : 1,7 million de personnes en moins.

Si la population active était restée la même qu’en octobre 2008, le taux d’emploi d’octobre dernier se serait arrêté à 59,1%, en croissance de seulement 0,8 point et restant toujours en dessous de 60%, un des niveaux les plus bas d’Europe. « Cela montre à quel point la question de l’emploi en Italie, du point de vue démographique, a déjà pris des caractéristiques alarmantes ».

La qualité de l’emploi

La situation s’est drastiquement aggravée, affirme la CGIL. Le taux de temps partiel involontaire, phénomène qui touche principalement l’emploi féminin, est le plus élevé de la zone euro, passant de 41,3% en 2008 à 57,9% en 2022, soit près de 17 points de plus. L’emploi temporaire, comme on l’a vu, a augmenté de 30 %. L’année dernière, selon les données de l’INPS, tous les types de contrats précaires ont augmenté de manière significative par rapport à 2019 (année pré-pandémique) : saisonniers (+21,9 %), contrats temporaires (+19,3 %), CDD (+12,3 %). A quoi s’ajoute « la croissance inquiétante » des emplois intermittents et occasionnels.

De moins en moins d’heures travaillées

Si l’on regarde ensuite les heures travaillées, les données de l’Istat reflètent la diffusion toujours croissante du travail à durée déterminée et à temps partiel. Au troisième trimestre 2008, un salarié salarié travaillait en moyenne 413 heures alors qu’au même trimestre 2023, il était de 402 heures, soit 11 heures de moins. Si les travailleurs salariés d’aujourd’hui travaillaient le même nombre d’heures par habitant qu’en 2008, nous aurions environ 219 millions d’heures travaillées de plus au cours du trimestre.

« Le travail atypique – concluent les chercheurs de la CGIL – se caractérise par une forte discontinuité contractuelle et une faible intensité de travail qui affecte fortement le salaire moyen d’aujourd’hui et, par conséquent, affectera également les retraites de demain ».



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