La chaleur rend la reproduction difficile

2024-08-23 07:02:47

Chaque année, de nombreux décès dus à un coup de chaleur sont enregistrés. Nous connaissons l’effet drastique des températures élevées et comment elles affectent les processus biologiques, mais connaissons-nous l’impact de la chaleur sur la reproduction ?

Des études expérimentales réalisées chez des animaux démontrent des effets évidents du stress thermique. Les températures élevées affectent la production de spermatozoïdes, la qualité des ovules et même la taille du fœtus.

Chez les animaux, a été vérifié qu’au-dessus d’une température d’environ 32 ºC à l’approche de la période d’ovulation ou pendant la formation des spermatozoïdes, la fertilité est compromise. Par exemple, pendant les saisons les plus chaudes, les animaux de ferme réduisent leur efficacité productive et reproductive, mettant ainsi en danger la production alimentaire.

Effet de la chaleur sur les femelles

La chaleur diminue la fertilité chez les femmes. Chez le mouton, elle produit des altérations allant de la durée de la période de réception à celles liées au comportement œstral, ce qui réduit les chances de succès de l’accouplement. Cela peut être dû à une diminution des hormones responsables du contrôle de la reproduction.

Dans les conditions climatiques actuelles, cela constitue un risque important pour l’efficacité de la production de viande et de laine, et son impact s’accroît à mesure que les températures mondiales augmentent.

De plus, après un stress thermique, les ovocytes bovins et ovins souffrent altérations du cytoplasme (filaments d’actine, mitochondries, protéines), de la membrane (augmentation des acides gras saturés) et dans le noyau (altérations du fuseau méiotique et de l’ADN).

Ces effets deviennent évidents quand les ovocytes sont utilisés pour la fécondation in vitro. Dans ces cas, leur capacité à mûrir est inférieure, ce qui est probablement dû à un stress oxydatif élevé, à une organisation chromosomique aberrante ou à une plus grande fragmentation de l’ADN.

Effet de la chaleur sur les mâles

Chez les mâles de l’espèce ovine une exposition à 32 ºC pendant 4 jours augmente le pourcentage de spermatozoïdes anormaux. De plus, la mobilité de ces cellules diminue après une exposition prolongée à des températures élevées.

Une augmentation de la température des testicules chez la souris et le taureau peuvent entraîner des altérations de la maturation des spermatozoïdes et dommages à l’ADN du sperme .

Toute cette perte de qualité du sperme se traduit par une diminution des pourcentages de fertilité et de survie embryonnaire au moment de la copulation.

Effet de la chaleur sur la progéniture

La chaleur affecte également perte d’embryons précoces chez l’espèce ovine. Ainsi, lorsque la copulation a lieu quelques jours avant ou après avoir connu des températures élevées, une plus grande mortalité embryonnaire se produit.

Cet effet se produit également lors de la production d’embryons in vitro. Les embryons ont un pourcentage plus élevé de cellules dont l’ADN est endommagé et sont plus susceptibles de ne pas progresser vers des stades plus avancés. C’est la raison pour laquelle de nombreux laboratoires nationaux d’embryologie agricole réduisent leur activité pendant les mois les plus chauds.

L’exposition à stress thermique chez les femmes enceintes Elle affecte également le phénotype des nouveau-nés chez les ruminants et les murins. Le résultat est une progéniture avec un poids de naissance inférieur. et avec des altérations du système immunitaire et métabolique.

De plus, les températures élevées rencontrées au cours du développement fœtal peuvent entraîner des modifications dans l’expression des gènes (épigénétique), ce qui aura un impact sur votre santé et votre productivité et sur celles des générations futures.

Ainsi, les petits-enfants nés de grands-mères ayant souffert de stress thermique auront moins de succès productifs et reproductifs.

Et chez les humains ?

Chez l’homme, les effets des températures élevées sur la reproduction ne sont pas aussi évidents. Notre espèce dispose de mécanismes pour les éviter. Mais il est possible qu’à l’avenir les problèmes de reproduction s’accentuent dans les zones très chaudes ou dans les zones où il est difficile de faire face à une chaleur extrême.

Avec les augmentations prévisibles de température liées au changement climatique, la recherche sur les effets du stress thermique devient de plus en plus pertinente, non seulement chez les animaux, mais aussi chez notre espèce.



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