BEIJING, 28 juillet (Xinhua) — Alors que la Journée mondiale contre l’hépatite de cette année a été célébrée dimanche, des responsables et experts chinois ont souligné les progrès significatifs du pays dans la prévention et le contrôle de l’hépatite, une inflammation du foie qui provoque de graves maladies du foie et le cancer.
Les infections dues à l’hépatite ont connu une baisse constante en Chine grâce à une surveillance renforcée et à des interventions globales, a déclaré Chang Jile, directeur adjoint de l’Administration nationale de contrôle et de prévention des maladies.
Les données montrent que le taux de prévalence de l’antigène de surface de l’hépatite B a diminué de manière continue dans le pays, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans, où il a été maintenu en dessous de 1 %. L’hépatite B est l’une des maladies infectieuses les plus répandues au monde et est considérée comme un problème de santé publique majeur en Chine.
Lorsque l’on parle d’hépatite, on fait généralement référence aux formes d’hépatite virale hautement infectieuses et dangereuses. Il existe cinq principales souches du virus de l’hépatite, classées en types A, B, C, D et E.
Le taux d’incidence de l’hépatite A en Chine est passé de 55,69 pour 100 000 personnes en 1991 à 1,06 pour 100 000 en 2020, et le taux d’incidence de l’hépatite E est resté relativement faible, à 1,85 pour 100 000 en 2021, a déclaré Li Jian, expert du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (China CDC).
Le traitement de l’hépatite virale s’est également amélioré en Chine, un plus grand nombre de patients pouvant désormais bénéficier d’un traitement standard, a indiqué M. Chang. Le taux de guérison des patients atteints d’hépatite C grâce aux antiviraux a dépassé 95 %.
Selon le Centre national du cancer, la Chine a enregistré environ 367 700 nouveaux cas de cancer du foie en 2022, avec un taux d’incidence standardisé d’environ 15,03 pour 100 000 personnes, indiquant une tendance à la baisse.
La stratégie mondiale d’élimination de l’hépatite de l’OMS vise à réduire les nouvelles infections d’hépatite virale de 90 % et les décès de 65 % entre 2016 et 2030, tout en augmentant le taux de diagnostic à 90 % et le taux de traitement à 80 %.
LA CHINE EN ACTION
Ces dernières années, la Chine a adopté une approche axée sur la prévention, intégrant la prévention et le traitement, l’ensemble de la société travaillant ensemble pour éliminer l’hépatite, a déclaré Chang lors d’une convention organisée plus tôt ce mois-ci pour promouvoir à la fois la Journée mondiale contre l’hépatite et les actions conçues pour éliminer l’hépatite.
Le pays vise à mettre en place un système complet de contrôle des maladies d’ici 2030, avec les institutions de contrôle et de prévention des maladies comme épine dorsale, les institutions médicales comme soutien et les prestataires de soins médicaux et de santé au niveau communautaire comme filet de sécurité final, selon un document publié en décembre 2023.
En outre, les prix des médicaments antiviraux pour le traitement de l’hépatite ont été abaissés grâce à des achats groupés et à des négociations. Les médicaments antiviraux pour l’hépatite B sont désormais couverts par l’assurance maladie de base du pays, et les médicaments antiviraux pour l’hépatite C ont été ajoutés à la liste nationale des médicaments essentiels, réduisant ainsi considérablement la charge financière pour les patients.
DÉPISTAGE AMÉLIORÉ
Malgré ces progrès, l’élimination des virus de l’hépatite reste une quête difficile pour la Chine.
Les experts attribuent la situation à plusieurs facteurs, notamment une population importante de porteurs du virus de l’hépatite et de patients atteints de cette maladie, une capacité insuffisante des services médicaux et de santé de base, la stigmatisation sociale concernant les patients atteints d’hépatite et une faible sensibilisation du public à la prévention et au contrôle de l’hépatite.
Selon Yin Zundong, chercheur du CDC chinois, environ 75 millions de personnes vivent avec une hépatite B chronique en Chine.
Les experts ont appelé à des efforts pour intensifier le diagnostic et le traitement afin d’identifier plus rapidement les personnes non diagnostiquées et non traitées, affirmant que cela est essentiel pour réduire l’incidence des maladies hépatiques graves.
Selon Li, les taux de diagnostic et de traitement de l’hépatite B en Chine sont bien en deçà des objectifs de l’OMS pour 2030.
Zhang Wenhong, directeur du Centre médical national des maladies infectieuses, a souligné l’importance des services médicaux de base, de l’intégration des hôpitaux avec les institutions de prévention et de contrôle des maladies et de la coopération multidisciplinaire.
Wang Yu, président de la Fondation chinoise pour la prévention et le contrôle de l’hépatite, a appelé à une meilleure gestion des patients atteints d’hépatite tout au long de la maladie ainsi qu’à une surveillance précoce du cancer du foie chez les personnes atteintes d’hépatite chronique.
Selon la dernière résolution de réforme adoptée plus tôt ce mois-ci lors de la troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois, des efforts seront déployés pour améliorer le système de santé publique du pays, en promouvant la collaboration et l’intégration entre les hôpitaux et les institutions de prévention et de contrôle des maladies.
Le pays renforcera également ses capacités de surveillance des maladies et d’alerte précoce, d’évaluation des risques, d’enquête épidémiologique, de tests et d’inspections, d’intervention d’urgence et de traitement médical. ■
2024-07-28 19:55:00
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