La Chine restreint l’exportation de gallium et de germanium, des métaux essentiels à l’industrie des semi-conducteurs, mais les effets devraient être limités

La Chine restreint l’exportation de gallium et de germanium, des métaux essentiels à l’industrie des semi-conducteurs, mais les effets devraient être limités

Le gallium et le germanium, deux métaux rares essentiels à l’industrie des semi-conducteurs et des micropuces, font l’objet dès mardi de restrictions à l’exportation de la part de la Chine, principal producteur mondial. Cette décision devrait toutefois n’avoir que des effets limités.

Selon une directive du ministère chinois du Commerce, les exportateurs de gallium et de germanium doivent dorénavant obtenir une licence. Ils devront fournir des informations sur le destinataire final et en notifier l’utilisation, précise un document daté de juillet qui entre en vigueur mardi.

Cette décision chinoise est largement perçue comme des représailles aux mesures prises par Washington à l’encontre du pays dans le secteur technologique. En effet, l’administration Biden a multiplié ces derniers mois les restrictions aux entreprises chinoises pour l’accès aux semi-conducteurs les plus avancés, au nom de la “sécurité nationale”.

Pékin, qui cherche à devenir autonome dans la conception de semi-conducteurs, estime que ces mesures visent à maintenir la suprématie des Etats-Unis dans ce domaine (voir encadré).

Des éléments omniprésents

Hautement stratégiques, les micropuces sont essentielles à la production d’une multitude d’appareils électroniques, des machines à café aux voitures électriques en passant par les smartphones. Elles sont aussi présentes dans l’armement.

Selon un rapport de l’Union européenne publié cette année, la Chine représente 94% de la production mondiale de gallium, présent notamment dans les circuits intégrés, les LED et les panneaux photovoltaïques. Quant au germanium, indispensable pour les fibres optiques et l’infrarouge, 83% de sa production provient de Chine.

“Il faut préciser que ces métaux ne sont pas directement nécessaires dans les puces que nous utilisons tous les jours”, tempère toutefois Alain-Serge Porret, chargé de la conception des circuits intégrés au Centre suisse d’électronique et de microtechnique à Neuchâtel, interrogé mardi soir dans Forum.

Impact limité sur les biens de consommation

“Il n’empêche que la situation pourrait engendrer à nouveau une difficulté d’approvisionnement, au moins temporaire, pour une variété de composants. Mais on ne s’attend pas à un effet comparable à celui de la crise des semi-conducteurs de 2021. Les effets pour les consommateurs devraient rester limités, même si c’est un nouveau casse-tête pour une partie de l’industrie électronique”, poursuit le spécialiste industriel.

La Commission européenne s’est tout de même alarmée de la décision chinoise, car les métaux rares sont essentiels pour l’industrie européenne et ses objectifs de transition énergétique.

Par ailleurs, “il faut noter que ces matériaux ne sont pas particulièrement difficiles à extraire. On parle aussi de quantité raisonnables, mesurées en dizaines de tonnes par année. Et il y a d’autres sources potentielles hors de Chine, on parle notamment de la Belgique, du Brésil, du Japon ou des Etats-Unis”. Selon lui, la situation n’est donc pas aussi dramatique que ce qu’a laissé entendre la Commission européenne.

jop avec afp

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