Des cicatrices engendrées par des blessures ou bien d’opérations : chaque corps présente son lot de stigmates du passé. Toutes différentes, l’une d’elles se retrouvent pourtant sur des millions de personnes à travers le monde.
C’est une particularité que partagent de nombreuses personnes nées avant les années 1970. Jusqu’à cette époque, les enfants devaient obligatoirement être vaccinés contre la variole. À cette époque, cette maladie était particulièrement répandue dans le monde et la vaccination impérative. Malheureusement, celle-ci s’accompagnait d’une cicatrice sous la forme d’un cercle au bras gauche.
Une cicatrice symbole d’une vaccination réussie
Le virus vaccinal vivant était utilisé pour déclencher une réaction immunitaire qui devait alors protéger les personnes vaccinées contre le virus de la variole. Si le vaccin a laissé une cicatrice particulière, c’est parce qu’il était administré à l’aide d’une aiguille à deux branches. Celle-ci perforait la peau à plusieurs endroits dans le but de répartir les doses de virus sous l’épiderme.
La diffusion du produit entraînait alors le développement d’une légère boursouflure appelée papule. Le processus de cicatrisation pouvait alors mettre plusieurs semaines, mais le gonflement finissait par s’atténuer, laissant une cicatrice qui, pour les médecins, était le signe d’une vaccination réussie.
Gare à la variole du singe !
Depuis le 8 janvier 1980, la variole a été officiellement éradiquée dans les pays occidentaux et depuis 1984, les rappels de ce vaccin ne sont plus obligatoires en France. La variole est d’ailleurs, à ce jour, la seule maladie que l’homme ait réussi à éliminer de la surface de la planète après avoir été la cause de milliers de décès à travers le monde. Parmi les morts célèbres de cette épidémie, on compte Robespierre mais aussi Mirabeau, Danton, Mozart ou encore Beethoven.
Aujourd’hui, la vaccination contre la variole n’est plus nécessaire sauf si vous prévoyez de voyager dans un pays où le virus est encore présent. La variole animale existe toujours chez les singes, sous le nom de “monkey pox”, ou variole du singe. En 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénombré “plus de 13 000 cas suspects” en République démocratique du Congo, c’est pourquoi elle évoque des risques d’une propagation internationale de l’épidémie après une première flambée au printemps 2022. Depuis, plus de 92 000 cas ont été signalés dans 117 pays.
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2024-04-06 21:00:00
