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La clé de la réussite de Max Verstappen à Bakou

La clé de la réussite de Max Verstappen à Bakou

De loin, la conquête du troisième titre de Max Verstappen a semblé linéaire. De près, ce n’est pas tout à fait le cas. Bien avant le record de victoires consécutives qui l’a propulsé vers une nouvelle couronne, coiffée lors du Sprint au Qatar, le Néerlandais a vécu plusieurs semaines agitées en tout début de saison. Entre pépins mécaniques, faits de course et rivalité avec Sergio Pérez, le leader de Red Bull a tâtonné. Jusqu’à un Grand Prix en particulier : celui disputé en Azerbaïdjan, qu’il n’a pas remporté. Mais où il a trouvé la clé.

Ce week-end d’avril fut loin d’être une formalité pour le pilote oranje. Battu en qualification par Charles Leclerc, puis en qualification sprint par le Monégasque et Sergio Pérez, “Super Max” a été chahuté par George Russell le samedi après-midi. Et contenu par son coéquipier le dimanche. Bref, pas grand-chose ne s’est passé comme il l’aurait souhaité.

Pérez jubile

Plus surprenant encore, il n’a jamais semblé en mesure de menacer “Checo”, qui avait pris les commandes de la course au bénéfice d’un régime de voiture de sécurité. Juste après le crash de Nyck de Vries (AlphaTauri), qui a d’abord entraîné une voiture de sécurité virtuelle, Verstappen avait effectivement été le premier à se faufiler dans la voie des stands. En grande délicatesse avec ses pneus, il n’avait cessé de glisser durant les premiers tours de course.

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Max Verstappen, Bakou et la bascule
Crédit: Quentin Guichard

Alors relégué au rang de chasseur, Verstappen n’a pu profiter de l’interminable ligne droite de Bakou, et de l’avantage procuré par le très efficace DRS de Red Bull, pour récupérer son bien. Peu après la mi-course, son retard sur le Mexicain a même grimpé graduellement, passant de 1″3 à 2″5 puis 2″8. Rideau.

Pérez s’impose alors et gonfle les muscles : “Quand vous gagnez sur le rythme de course, c’est que vous avez fait un meilleur travail que votre coéquipier”, glisse-t-il. “La saison est encore longue”, répond sobrement le champion en titre. Faites moi la voiture la plus rapide possible et je la piloterai comme il le faut.

À ce moment-là, observateurs, commentateurs et journalistes fantasment sur une RB19 qui serait si performante qu’elle siérait tant à Max Verstappen qu’à Sergio Pérez. Et si le Néerlandais parvient ensuite à prendre un avantage considérable sur son voisin de garage, c’est simplement parce que Red Bull oriente le développement de sa monoplace en fonction des directives du double champion du monde. Voilà pour la théorie, renforcée par les observations d’anciens pilotes ou d’anciens coéquipiers, dont Alexander Albon.

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En pratique, c’est différent. “Ça ne fonctionne pas comme ça, c’est du bullshit”, réplique “Super Max” en Italie. Je pilote la voiture que j’ai de manière à aller le plus vite possible. Je ne demande pas aux gars de me donner plus de train avant sous prétexte que c’est ce que j’aime. Je leur dis : ‘faites moi la voiture la plus rapide possible et je la piloterai comme il le faut pour aller vite’. Les gens me demandent quel est mon style de pilotage. Mais je n’ai pas un style particulier. Je m’adapte simplement du mieux possible pour être rapide. Pour moi, c’est tout ce qui est important”.

Des “trucs”, des “choses”, des “outils”

Voilà pourquoi, à Bakou, Verstappen a surtout cherché à comprendre. “J’ai beaucoup appris de cette course sur la manière de faire certaines choses sur la voiture et de la régler, révèle-t-il plusieurs mois plus tard. Je n’ai pas gagné ce Grand Prix mais j’ai vraiment essayé différents trucs et différents outils dans la voiture. C’est pourquoi mon rythme y a été très irrégulier.” D’où cette drôle de fluctuation de son retard sur Pérez…

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“Au bout d’un moment, j’ai réussi à avoir un bon rythme avec ce que j’ai trouvé”, ajoute-t-il. Tout cela a fait que mes pneus se sont usés très vite mais je me suis dit : ‘OK, ça a quand même l’air intéressant pour les prochaines courses’. J’ai basiquement implémenté tout ce que j’avais découvert lors des courses suivantes et ça m’a bien aidé”.

Toute cette analyse, Verstappen ne l’a développée qu’à Zandvoort, fin août, soit quatre mois après le Grand Prix d’Azerbaïdjan. Inutile de vous en révéler la raison. Inutile de vous préciser, non plus, pourquoi le Néerlandais n’en a pas dit plus sur les “choses”, les “trucs”, les “outils” qui lui ont permis “d’aller vite”. Très vite. Car Sergio Pérez, lui, cherche encore.

Retrouvez les autres épisodes de la série “Verstappen, champion trois étoiles”.
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