La Colombie souhaite inclure la « RASD » dans l’organisation ibéro-américaine.

La Colombie a fait une demande pour l’intégration de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) au groupement ibéro-américain, une organisation qui promeut la coopération et la solidarité entre les pays d’Amérique latine, d’Espagne et du Portugal. Cette initiative, qui suscite des réactions contradictoires, intervient dans le contexte d’une reconnaissance internationale contestée du statut du Sahara occidental, un territoire qui divise depuis des années les pays de la région. Cet article explorera les raisons et les enjeux de cette démarche de la Colombie, ainsi que les réactions des différents acteurs impliqués.


La 28ème édition du sommet ibéro-américain des chefs d’Etats et de gouvernement a lieu en République dominicaine, où se sont réunis différents chefs d’État et des personnalités politiques du continent. Toutefois, le président colombien, Gustavo Petro, a saisi cette tribune internationale pour parler de la cause du Polisario.

Au cours de son discours, il a demandé que soit accordé le statut de membre observateur à la “nation sahraouie”, qui, selon ses dires, serait victime d’une “injustice”. “C’est une question de forme, mais naturellement aussi politique”, a-t-il indiqué, selon l’agence Europa Press.

Il faut souligner que le président Petro a reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD) le 10 août 2022. Le gouvernement colombien a également décidé d’ouvrir, à Bogota, une “ambassade” de l’entité autoproclamée en 1976. Une annonce faite en novembre dernier à l’occasion de la célébration des 100 jours de Petro au pouvoir.

Toutefois, il faut noter que le rapprochement avec le Polisario n’est pas partagé par l’ensemble de la classe politique de Colombie. En effet, en octobre dernier, 62 des 108 sénateurs que compose la Chambre haute du Parlement ont signé une déclaration rejetant l’établissement de relations avec un “mouvement séparatiste” qui prétend être un “Etat”, alors que “la grande majorité des pays ne le reconnaissent pas, y compris les Nations unies”.

Le Maroc est membre observateur du groupement ibéro-américain depuis 2010. Le royaume était représenté au 28e sommet de ce bloc politico-économique par son ambassadeur en République dominicaine, Hichame Dahan.

Notons également que la situation entre le Royaume du Maroc et le Polisario est un sujet de tension de longue date, la question sahraouie est une question de territoire qui prédomine depuis plusieurs années dans la région. Le Polisario prend la position qu’il s’agit d’un territoire occupé par le Maroc depuis les années 70, tandis que le Maroc soutient que la région est historiquement la sienne et qu’elle a été confortée par différents avis juridiques et résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU au fil du temps.

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