À Bruxelles,la Commission européenne a présenté un livre blanc sur la défense,esquissant une « remilitarisation » de l’Europe.
Cette stratégie avait été annoncée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, au début de son second mandat. L’initiative ne découle pas uniquement des récentes déclarations du président américain, mais l’attitude de ce dernier offre un argument pour renforcer le pouvoir de la Commission.
La Commission européenne souhaite organiser cette remilitarisation, jouant un rôle clé dans l’acquisition d’armements, comme elle l’a fait pour les vaccins pendant la pandémie. Bien que les traités européens confient la défense aux États membres, la Commission élabore des plans détaillés.
Le document stratégique recommande que l’UE soit prête pour la guerre d’ici 2030 (« Readiness 2030 »). Bruxelles a identifié des lacunes militaires dans des domaines clés tels que la défense aérienne, les systèmes d’artillerie, les drones et les capacités de transport.
Collaboration étroite pour les achats
Table of Contents
Les États membres devraient collaborer étroitement pour l’acquisition de systèmes d’armes,privilégiant les fabricants européens pour les projets communs. Les armes de guerre devraient être produites à 65 % dans l’UE, en Ukraine ou dans d’autres pays européens. « Nous devons acheter davantage en Europe », a déclaré von der Leyen, tout en précisant qu’il ne s’agit pas d’une clause « Buy European » exclusive.
la Commission européenne prévoit de nouveaux prêts aux États membres, jusqu’à 150 milliards d’euros, pour l’achat d’armements. Un assouplissement des règles budgétaires européennes est également envisagé. Les programmes « SAFE EU » et « ReArm Europe » pourraient mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros, dépassant les montants alloués après la crise du Covid.
Ces plans de remilitarisation devraient être adoptés rapidement, sans consultation du Parlement européen. L’expérience du fonds de relance post-Covid suggère que les décisions concernant les projets et les fonds seront prises par la commission, et non par le Parlement.
L’équipe de von der Leyen justifie cette urgence par la guerre en Ukraine et les négociations de paix en cours. « Si la Russie est autorisée à atteindre ses objectifs en Ukraine,ses revendications territoriales iront au-delà ».
Manque de clarté
Les déclarations concernant les États-Unis et l’OTAN sont ambiguës.La Commission européenne affirme son engagement envers l’Alliance atlantique, tout en évoquant une « Union européenne de défense » indépendante.L’idée est qu’on ne peut plus compter sur les garanties de sécurité des États-Unis.
Livre Blanc sur la Défense Européenne : Vers une Remilitarisation de l’UE ?
La Commission européenne a présenté ce 19 mars 2025 un Livre blanc sur la défense européenne, annonçant une stratégie ambitieuse visant à renforcer considérablement les capacités militaires de l’Union. Cette initiative, annoncée par la Présidente Ursula von der Leyen au début de son second mandat, s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par la guerre en Ukraine et une remise en question des garanties de sécurité américaine. [[1]] fr”>[[3]]
Objectifs et Mesures Clés
Le Livre blanc, intitulé “Readiness 2030”, vise à préparer l’UE à des conflits potentiels d’ici 2030. Il identifie des lacunes significatives dans les capacités militaires européennes, notamment en matière de défense aérienne, d’artillerie, de drones et de transport. La Commission européenne entend jouer un rôle central dans l’acquisition d’armements, en encourageant une collaboration étroite entre les États membres et en privilégiant les fabricants européens. L’objectif est d’atteindre une production d’armes de guerre à 65 % au sein de l’UE, en Ukraine ou dans d’autres pays européens.
Pour financer cette initiative, la Commission prévoit des prêts aux États membres à hauteur de 150 milliards d’euros, ainsi qu’un assouplissement des règles budgétaires. Les programmes “SAFE EU” et “ReArm Europe” pourraient mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros.
Processus et Controverses
L’adoption de ces plans de remilitarisation devrait se faire rapidement, sans consultation approfondie du Parlement européen. Ce manque de consultation suscite des inquiétudes, l’expérience du fonds de relance post-Covid ayant montré une prédominance de la Commission dans la prise de décision. La justification de cette urgence repose sur la guerre en Ukraine et la nécessité d’empêcher la Russie d’atteindre ses objectifs.
L’engagement de l’UE envers l’OTAN est affirmé, mais l’objectif d’une “Union Européenne de défense” plus indépendante suggère une volonté de réduire la dépendance aux garanties de sécurité américaines.
Tableau Récapitulatif
| Aspect | Détail |
|——————-|———————————————-|
| objectif | Readiness 2030 : Préparation à la guerre d’ici 2030 |
| Lacunes identifiées | Défense aérienne, artillerie, drones, transport |
| Financement | Prêts jusqu’à 150 milliards €, programmes SAFE EU & ReArm Europe (jusqu’à 800 milliards €) |
| Production d’armes | Objectif 65% dans l’UE, Ukraine ou pays européens |
| Processus | Adoption rapide, sans consultation approfondie du parlement Européen |
FAQ
Q : Quel est l’objectif principal du Livre blanc sur la défense européenne ?
R : Préparer l’UE aux conflits futurs et renforcer ses capacités militaires d’ici 2030.
Q : Comment le projet sera-t-il financé ?
R : Par des prêts aux États membres (150 milliards €) et via les programmes SAFE EU et ReArm Europe (jusqu’à 800 milliards €).
Q : Quel est le rôle de la Commission européenne dans ce projet ?
R : Un rôle central dans l’acquisition d’armements et la coordination entre les États membres.
Q : Y aura-t-il une consultation du Parlement européen ?
R : Non, l’adoption est prévue rapidement sans consultation approfondie.
Q : Quelle est la position du Livre blanc envers l’OTAN ?
R : L’engagement envers l’OTAN est affirmé, mais une “Union Européenne de défense” plus indépendante est envisagée.