Il est temps de négocier. La Commission européenne (CE) va renégocier les contrats avec les sociétés pharmaceutiques qui produisent des vaccins contre le Covid-19. La Pologne a été depuis l’an dernier le premier pays de l’UE à tenter de renégocier avec Pfizer car sa population n’a pas besoin d’une plus grande demande de doses contre le Covid-19 et du peu de nécessité de payer les livraisons.
La CE a approuvé en mars que la Pologne puisse négocier seule avec l’industrie pharmaceutique. Du ministère polonais de la Santé, ils ont expliqué que “nous participons aux contrats de vaccins en leur nom, comme les autres États membres et ils ont le droit de négocier avec le producteur (de vaccins) sur la base du principe de la liberté contractuelle”.
Divers pays membres ont fait pression sur la CE pour pouvoir également renégocier leurs contrats avec les sociétés pharmaceutiques. L’Italie, par exemple, devrait recevoir 61,1 millions de doses dans le cadre de l’accord avec l’UE. Avec une acceptation plus faible parmi les Italiens, les doses inutilisées seront probablement de 173 millions de doses, y compris celles actuellement en stock. Tout cela risque de coûter 3 milliards d’euros au pays.
L’Espagne a détruit plus de six millions de vaccins contre le Covid-19 en raison de l’expiration des doses
Le ministre italien de la Santé, Orazio Schillaci, souligne que « nous avons demandé à la Commission de renégocier les contrats avec les fournisseurs de vaccins contre le Covid-19 ; pour éviter de répéter les erreurs et de gaspiller des milliards de deniers publics.
L’Espagne a détruit plus de six millions de doses en raison de problèmes d’expiration. « Les vaccins Covid-19 ont sauvé des millions de vies et ont contribué à atténuer l’impact de la pandémie sur nos systèmes de santé et nos économies ; ils restent notre meilleure police d’assurance au cas où de nouvelles variantes émergeraient et pour protéger nos citoyens vulnérables », a expliqué la commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides.
La France est jusqu’à présent le seul pays à avoir soutenu la CE et à poursuivre le système d’approvisionnement en vaccins. Du ministère français de la Santé, ils mentionnent que « nous soutenons le travail de la Commission européenne dans le cadre de ces négociations, dont la France est partie prenante. Le pays soutient l’achat conjoint de vaccins, ce qui est notre ligne de conduite depuis le début. »