La Confédération suisse a généré quelque 100 millions de francs grâce aux primes de remboursement de la banque Credit Suisse.

La Confédération suisse a généré quelque 100 millions de francs grâce aux primes de remboursement de la banque Credit Suisse.

Pour éviter la faillite de la deuxième plus grande banque du pays, la Confédération et la banque centrale suisse ont investi des milliards de francs en liquidités et ont rapidement organisé son rachat par sa concurrente UBS en mars. Les primes que la banque doit payer pour rembourser les liquidités ont rapporté “environ 100 millions de francs” à la Confédération, a annoncé Karine Keller-Sutter au Tages-Anzeiger, précisant que ce montant ne concerne que la part empruntée à l’État et non à la banque centrale. L’État a mis à disposition 9 milliards de francs suisses, tandis que la banque centrale a permis d’emprunter jusqu’à 200 milliards de francs, dont 100 millions bénéficient d’une garantie de l’État.

Quelques jours avant l’annonce de son rachat par UBS, la banque centrale avait déjà sauvé Credit Suisse d’un mouvement de panique sur les marchés financiers en lui permettant d’emprunter jusqu’à 50 milliards de francs de liquidités.

Concernant la part empruntée à l’État, le montant des aides sous forme de liquidités que Credit Suisse doit encore rembourser est d’environ 5 milliards de francs, a précisé la ministre des finances. “Je pense que cela devrait bientôt être entièrement remboursé”, a-t-elle déclaré.

Avec la faillite de la banque américaine SVB, un mouvement de panique s’était emparé des marchés, faisant plonger la banque Credit Suisse qui était perçue comme le maillon faible du secteur bancaire en Europe après une série de scandales. Sous la pression des autorités, UBS a accepté le 19 mars de racheter sa concurrente pour la somme de 3 milliards de francs pour éviter son effondrement. Des voix s’élèvent depuis pour renforcer la législation concernant les banques considérées comme trop grosses pour faire faillite.

Cette fusion des deux plus grandes banques du pays va créer un géant avec 5 000 milliards de dollars d’actifs investis, suscitant de vives inquiétudes concernant la concurrence et l’emploi en Suisse, ainsi que pour la stabilité du système financier suisse compte tenu de son poids dans l’économie helvétique.

© 2023 AFP
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