La confiance allemande dans l’économie s’effondre à la fin de l’année

La perception de l’économie des consommateurs allemands va fortement chuter au cours du dernier mois de l’année, les ménages, confrontés à l’annonce de licenciements, devenant plus pessimistes quant à leurs perspectives financières, selon une enquête publiée mercredi et citée par Reuters.

L’indice de confiance des consommateurs, publié par la société d’études de marché GfK et l’Institut des décisions de marché de Nuremberg (NIM), a chuté nettement plus que les estimations précédentes pour décembre, atteignant -23,3 points contre -18,4 points le mois précédent.

Le chiffre de décembre marque le niveau de confiance des consommateurs le plus bas depuis mai, où il était de -24 points, et est similaire au niveau relativement bas enregistré à la fin de l’année dernière.

“Les dernières semaines de l’année se terminent sur un recul significatif de la confiance des consommateurs”, a déclaré à Reuters Rolf Buerkl, analyste chez NIM.

«Les raisons en sont sans doute les licenciements annoncés par l’industrie et la délocalisation de la production à l’étranger. De plus, le nombre de faillites a augmenté récemment”, a-t-il ajouté.

“En bref, la confiance des consommateurs reste au minimum”, a souligné l’analyste.

L’Allemagne se prépare à une deuxième année consécutive de contraction économique

De grandes entreprises telles que Volkswagen, Bayer et Thyssenkrupp ont annoncé des licenciements ces derniers mois alors que la plus grande économie européenne peine à se remettre de la pandémie de COVID-19.

Les espoirs initiaux de reprise économique des consommateurs allemands se sont progressivement atténués au cours de l’année, l’indice des attentes pour les 12 prochains mois tombant pour le quatrième mois consécutif à son plus bas niveau depuis février.

Cette baisse intervient alors que le gouvernement allemand s’attend à une contraction économique de 0,2 % en 2024, marquant la deuxième année consécutive de déclin et renforçant la position indésirable de l’Allemagne en tant que talonneur parmi les économies de la zone euro.

La hausse des coûts de l’énergie a également frappé durement l’industrie allemande basée sur des segments à forte intensité énergétique tels que l’automobile et la chimie. Les prix ont fortement augmenté dans le pays, fortement dépendant des importations de gaz russe depuis l’abandon de l’énergie nucléaire sous Angela Merkel.

Parmi les problèmes figure une pénurie de main-d’œuvre dans un contexte de baisse du taux de natalité et de vieillissement de la population. Les entreprises allemandes affirment également ne pas bénéficier d’autant de subventions que leurs concurrentes américaines.