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La consommation de FODMAPs associée à une augmentation de 21% du risque de cancer, selon une étude récente sur la cohorte NutriNet-Santé.

La consommation de FODMAPs associée à une augmentation de 21% du risque de cancer, selon une étude récente sur la cohorte NutriNet-Santé.

Pourquoi est-ce important ?

Un environnement pro-inflammatoire favorise le cancer. Il est admis que les FODMAP sont impliqués dans les troubles gastro-intestinaux compte tenu de leur potentiel pro-inflammatoire et de leurs interactions avec le microbiote intestinal. Ces glucides à chaîne courte et hautement fermentescibles sont mal absorbés par l’intestin et pourraient contribuer à la prolifération de certains micro-organismes, augmenter la perméabilité intestinale, les lésions de la muqueuse et l’inflammation. La consommation de FODMAP est en augmentation dans les pays occidentaux, notamment via les aliments industrialisés (notamment les boissons sucrées au sirop de maïs à haute teneur en fructose), les céréales raffinées (source de fructanes). Cependant, les régimes pauvres en FODMAP sont controversés sur le long terme, car ils peuvent induire des apports insuffisants en fibres. D’où l’intérêt de procéder à de plus amples recherches pour mieux comprendre les effets bénéfiques et délétères des FODMAP. Aucune étude n’avait exploré l’association entre la consommation de FODMAP et le risque de cancer jusqu’ici.

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Méthodologie

Cette étude a évalué l’association entre l’apport en FODMAP (totaux et par type) et le risque de cancer (global, du sein, de la prostate et colorectal) dans une cohorte prospective NutriNet-Santé (2009-2020). Les apports alimentaires ont été obtenus à partir de relevés répétés de la consommation sur 24 heures et associés à une table de composition alimentaire détaillée.

Principaux résultats

Au global, les données de 104.909 adultes sans cancer à l’inclusion ont été analysées (durée médiane de suivi 7,7 ans, 78,7% de femmes, âge moyen à l’inclusion 42,1 ans). Les plus grands consommateurs de FODMAP étaient plus souvent plus âgés, non fumeurs, diabétiques, hypertendus et moins susceptibles de présenter un syndrome de l’intestin irritable par rapport aux faibles consommateurs de FODMAP. Les premiers avaient également tendance également à être plus actifs physiquement, et à avoir des apports énergétiques globalement plus importants, ainsi qu’une consommation accrue en acides gras saturés, sodium, fibre, glucides (dont sucre), fruits et légumes, céréales complètes, produits laitiers, produits sucrés et jus de fruits par rapport aux seconds. Le lactose était le plus fort contributeur en FODMAP (55,2% des apports totaux), suivi par l’excès de fructose (22,4%) et les fructanes (11,5%).

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Les plus forts apports en FODMAP étaient associés à une augmentation du risque global de cancer de 21% (Hazard ratio (HR) spécifique au sexe 1,21 [1,02-1,44]p-soigner=0,04).

Pour les oligosaccharides, il existait une tendance d’association entre la consommation importante d’oligosaccharides et le risque de cancer au global (HR 1,10 [0,97-1,25]ptend 0,04), plus forte pour le cancer colorectal (1,78 [1,13-2,79] ; ptendre 0,02).

Et parmi les oligosaccharides, les plus fortes consommations de fructanes étaient associées à une tendance à l’augmentation du risque de cancer colorectal de 44% (HR 1,44 [0,95-2,16]p-tendance 0,04. Aucun autre type de FODMAP n’a été significativement associé au risque de cancer. Et aucune autre association n’a été observée avec le risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées ou non.

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