La COP28 approuve le lancement du fonds pour les dommages et pertes climatiques en faveur des pays vulnérables

“Le montant initialement promis est à peine suffisant pour rendre le fonds opérationnel, et guère plus. Des milliards de dollars sont nécessaires pour faire une différence substantielle pour les communautés qui ont désespérément besoin d’aide pour reconstruire leurs maisons après les tempêtes, ou pour aider les agriculteurs qui perdent leurs récoltes ou les personnes définitivement déplacées à cause de la crise climatique, a déclaré Ann Harrison, conseillère politique en matière de changement climatique à Amnesty International.

La COP28 a débuté ce jeudi avec de sévères avertissements du chef de l’ONU selon lequel « nous assistons à un effondrement climatique en temps réel ».

António Guterres a déclaré que la nouvelle selon laquelle il est « pratiquement certain » que 2023 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée devrait « donner des frissons aux dirigeants mondiaux ».

L’annonce du fonds destiné à atténuer les dommages du changement climatique a été considérée par les analystes comme une décision « intelligente » de la part des Émirats arabes unis, qui ont été critiqués quelques jours avant le début du sommet après que la BBC a fait état de fuites de documents révélant des plans. par le pays arabe pour discuter d’accords sur les combustibles fossiles avec au moins 15 pays.

“C’est une manière très intelligente pour les Émirats arabes unis d’ouvrir la conférence”, a déclaré le professeur Michael Jacobs de l’Université de Sheffield au Royaume-Uni.

Alors que des fonds ont été fournis dans le passé pour aider les pays à s’adapter à la hausse des températures et à soutenir leurs efforts pour contrôler leurs émissions, jusqu’à présent, aucun argent n’a été fourni pour aider à la destruction causée par les tempêtes et les sécheresses.

L’idée d’un fonds destiné à couvrir ces pertes a été introduite pour la première fois dans les années 1990.

Pendant des décennies, les pays les plus riches se sont battus bec et ongles contre l’idée d’un tel fonds.craignant de devoir payer des « compensations » pour leurs émissions de carbone historiques.

L’année dernière, lors de la COP27 en Égypte, la force morale de l’argument a triomphé et les pays ont finalement accepté sa création.

Les 12 derniers mois ont été consacrés à des discussions sur les règles, sur l’emplacement du fonds et sur qui doit payer.

Un accord provisoire a été conclu quelques semaines avant la réunion de Dubaï.

Un tel accord devrait normalement être accepté par tous les pays lors d’une séance plénière, où les négociateurs peuvent examiner attentivement le texte, conduisant souvent à des discussions importantes.

Cela se produit généralement à la fin d’une COP, après des jours et des nuits de querelles, mais cette fois-ci, cela s’est produit au début de la réunion.

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