La Corée du Sud a déployé une grande plateforme flottante stationnaire dans une zone contestée de la mer Jaune, ce qui intensifie les tensions avec la Chine concernant une zone maritime disputée où les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays se chevauchent [[1]]. Cette initiative, qualifiée de « mesure réciproque » par Séoul, fait suite à une présence chinoise croissante dans la région, qui comprend de nombreuses structures offshore que la Chine prétend utiliser pour la pisciculture.
Le déploiement a été confirmé par le ministre sud-coréen des Océans,Kang Do-hyung,lors d’une session parlementaire. Il a déclaré que la nouvelle plateforme sera utilisée pour mener des études environnementales,mais a souligné qu’il s’agissait également d’une contre-mesure à l’activité croissante de la Chine dans la zone dite de mesures provisoires,une zone gérée conjointement en attendant la délimitation formelle de la frontière maritime.
« La Corée du sud a pris des mesures réciproques avec un objet flottant à grande échelle »
, a déclaré Kang, soulignant l’inquiétude croissante du gouvernement face aux intentions maritimes de la Chine dans ce que Séoul appelle la mer de l’Ouest.
La zone contestée est devenue un point chaud ces derniers mois. En février, un navire de recherche sud-coréen tentant d’inspecter les structures construites par la Chine a été intercepté par des navires des garde-côtes chinois et des bateaux pneumatiques transportant des civils. Un face-à-face de deux heures s’en est suivi, incitant la Corée du Sud à dépêcher ses propres garde-côtes. Cependant, le navire sud-coréen s’est finalement retiré.
L’incident a suscité des critiques de la part des législateurs sud-coréens, en particulier du parti au pouvoir, le People Power Party, qui considère l’empreinte croissante de la Chine comme un empiètement stratégique.
« C’est un défi direct à notre sécurité maritime »
, a déclaré Kwon Young-se, président du comité d’intervention d’urgence du parti. Il a comparé l’activité de la Chine en mer Jaune à ses actions plus énergiques en mer de Chine méridionale, où Pékin a construit des îles artificielles et des installations militaires sur des récifs contestés.
« La mer de l’Ouest n’est pas qu’une étendue d’eau, c’est la Corée »
, a souligné Kwon. « Elle abrite nos pêcheurs et constitue la ligne de front de notre sécurité nationale. »
En réponse à ces développements et aux critiques croissantes, l’ambassade de Chine à Séoul a publié une déclaration niant tout acte répréhensible et rejetant ce qu’elle a qualifié d’allégations « infondées ».
« les installations concernées mises en place par la Chine sont des installations d’aquaculture de pêche en haute mer situées dans les eaux côtières chinoises »
, a déclaré un porte-parole. « Elles constituent une utilisation raisonnable des ressources marines offshore et ne violent aucun accord. »
L’ambassade a ajouté que la Chine et la corée du Sud ont maintenu la dialog par les voies diplomatiques et a mis en garde contre la politisation de la question. « Nous espérons que les deux parties pourront gérer leurs différends et éviter une escalade inutile »
, pouvait-on lire dans la déclaration.
bien qu’il soit question de pêche et de surveillance environnementale, le déploiement de structures marines par les deux parties met en évidence la nature de plus en plus stratégique des zones maritimes contestées, d’autant plus que les nations rivalisent pour le contrôle des ressources et l’influence sur les routes maritimes essentielles.
Des experts affirment que les tensions croissantes en mer Jaune pourraient refléter la dynamique géopolitique observée en mer de Chine méridionale, où les revendications territoriales commencent souvent par des installations civiles ou scientifiques et mènent progressivement à une posture militaire plus affirmée.
Les deux pays établissant désormais des installations semi-permanentes dans la région, les observateurs avertissent que le risque d’erreur de calcul ou de confrontation augmente, en particulier dans une zone sans frontière clairement délimitée. La Corée du Nord a également tiré une vingtaine de missiles en direction de son voisin du Sud,l’un d’eux franchissant la ligne de limite du Nord,frontière maritime entre les deux pays [[3]].
Alors que Séoul s’efforce de renforcer la sécurité maritime et de protéger ses intérêts économiques, et que Pékin réaffirme ses revendications sous couvert de développement de la pêche, la mer jaune devient rapidement un nouveau théâtre de rivalité régionale.
Tensions en mer Jaune : La Corée du Sud et la Chine au cœur d’une nouvelle rivalité maritime
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Contexte des tensions
La Corée du Sud et la Chine sont engagées dans une escalade des tensions en mer Jaune, principalement en raison de zones maritimes disputées où leurs zones économiques exclusives (ZEE) se chevauchent. La Corée du Sud a déployé une grande plateforme flottante stationnaire dans cette zone contestée, considérée comme une “mesure réciproque” face à la présence croissante de la Chine dans la région [[1]].
Le déploiement sud-coréen et les réactions
Le ministre sud-coréen des Océans a confirmé le déploiement de la plateforme, qui servira à des études environnementales. Cependant, il a souligné qu’il s’agissait également d’une réponse aux activités chinoises dans la zone de mesures provisoires, une zone gérée conjointement en attendant la délimitation de la frontière maritime.
Cet acte fait suite à de récents incidents, notamment l’interception d’un navire de recherche sud-coréen par des navires chinois en février. L’incident a suscité des critiques de la part des législateurs sud-coréens. Kwon Young-se, président du comité d’intervention d’urgence du parti au pouvoir, a qualifié l’activité chinoise de “défi direct à notre sécurité maritime”.
La position chinoise
L’ambassade de Chine à Séoul a nié tout acte répréhensible, affirmant que les installations chinoises sont des installations d’aquaculture et qu’elles n’enfreignent aucun accord. La Chine a souligné l’importance du dialog diplomatique et a mis en garde contre la politisation de la question.
La nature stratégique de la mer Jaune
Les experts estiment que les tensions en mer Jaune pourraient refléter la dynamique géopolitique observée en mer de chine méridionale. La zone contestée est devenue un point chaud ces derniers mois. Les deux pays établissant désormais des installations semi-permanentes dans la région, les observateurs avertissent que le risque d’erreur de calcul ou de confrontation augmente.
Tableau récapitulatif des points de tensions
| Aspect | Corée du Sud | Chine |
| ——————— | ————————————————————————————————— | ——————————————————————————————– |
| Action récente | Déploiement d’une plateforme flottante stationnaire | Présence croissante avec des structures offshore, prétendument pour la pisciculture |
| Justification | Contre-mesure aux activités chinoises et études environnementales | Installations d’aquaculture situées dans les eaux côtières chinoises, utilisation des ressources marines |
| Position | Inquiétude concernant les intentions maritimes de la Chine, défi à la sécurité maritime | Déni de tout acte répréhensible, appel au dialogue diplomatique, pas de politisation |
FAQ – Foire aux questions
Quelle est l’origine des tensions en mer Jaune ?
Les tensions proviennent de zones maritimes disputées où les ZEE de la Corée du Sud et de la Chine se chevauchent.
Qu’a fait la Corée du Sud pour répondre à la présence chinoise ?
La Corée du Sud a déployé une plateforme flottante stationnaire, la qualifiant de “mesure réciproque”.
Comment la Chine justifie-t-elle sa présence dans la région ?
La Chine affirme que ses installations sont des installations d’aquaculture.
quel est le risque principal lié à ces tensions ?
Le risque d’erreur de calcul ou de confrontation dans une zone sans frontière clairement délimitée augmente.