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La Cour de Strasbourg accepte de réviser l’arrêt de la procédure

La Cour de Strasbourg accepte de réviser l’arrêt de la procédure

2023-09-22 15:28:58

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) accepte de réexaminer l’issue de la procédure. De plus, la Cour de Strasbourg donne à l’Espagne jusqu’au 12 janvier prochain pour répondre aux allégations des dirigeants indépendantistes ou, dans ce même délai, parvenir à une solution à l’amiable avec les personnes reconnues coupables de la tentative sécessionniste de l’automne 2017 et même l’indemniser. Une possibilité qui était impensable il y a quelques années, mais qui aujourd’hui – après les grâces, avec l’amnistie sur la table et les négociations pour l’investiture de Pedro Sánchez complètement ouvertes – pourrait devenir un point important de l’agenda politique.

Ce vendredi, la Cour européenne a notifié sa décision d’admettre les appels des dirigeants indépendantistes qui ont fait appel : l’ancien vice-président de la Generalitat de Catalogne, Oriol Junqueras ; aux anciens conseillers Raül Romeva, Jordi Turull, Dolors Bassa, Joaquim Forn, Josep Rull ; à l’ancienne présidente du Parlement Carme Forcadell ; à l’ancien président de l’ANC Jordi Sànchez et au président d’Ómnium Cultural Jordi Cuixart. À tous, la sentence prononcée par la Cour suprême en octobre 2019, qui a imposé des peines allant jusqu’à 13 ans de prison aux dirigeants indépendantistes jugés pour le référendum illégal 1-O.

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La résolution de la CEDH indique que les personnes condamnées ont allégué avoir été témoins d’une violation – entre autres – de l’article 7 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui dispose que « nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au au moment où elle a été commise, ne constitue pas une infraction au droit national ou international » et qui prévoit qu’« une peine plus grave que celle applicable au moment où l’infraction a été commise » ne peut pas non plus être infligée.

En ce sens, les défenses se sont opposées à l’interprétation donnée par la Cour suprême du crime de sédition et du crime de détournement de fonds publics. Sur ce point, il convient de rappeler que la Haute Cour les a condamnés à des peines allant de 12 à 13 ans de prison et à la déchéance.

Les dirigeants indépendantistes ont également allégué devant la Cour européenne des droits de l’homme avoir vu les articles 10 et 11 de la Convention européenne violés – en référence aux droits à la liberté d’expression et de réunion – en ayant été reconnus coupables de sédition alors qu’« ils avaient simplement encouragé la personnes à participer à des manifestations pour défendre le processus d’indépendance et à participer à un référendum sur l’indépendance de la Catalogne.

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Dans le cadre de leurs recours, certains des condamnés ont également invoqué l’article 5 de la Convention – relatif à la liberté et à la sûreté – en estimant que la durée de leur détention était « disproportionnée ». De même, ils ont fait référence, entre autres, à l’article 6, qui envisage le droit à un procès équitable.

Leurs plaintes sont parvenues à la CEDH après avoir épuisé les recours en Espagne lorsque la Cour constitutionnelle leur a refusé toute protection.

Il convient de rappeler qu’en février dernier, la Cour suprême a révisé les peines des neuf condamnés à la suite de la réforme pénale qui a éliminé le délit de sédition et modifié celui de détournement de fonds. Cet examen s’est limité aux peines d’interdiction car les peines de prison ont été graciées par le gouvernement en 2021.

Dans le cas de Junqueras, le TS a accepté de maintenir la peine de 13 ans d’interdiction, ce qui signifie qu’il ne pourra prétendre à aucune fonction publique jusqu’en 2031, en changeant le délit de sédition en celui de désobéissance et en maintenant le délit de détournement de fonds.

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Pour Romeva, Turull et Bassa, il a été jugé pertinent de maintenir les peines d’interdiction pour désobéissance et détournement de fonds, excluant une réduction des peines en maintenant ce dernier délit dans sa modalité aggravée, avec laquelle ils resteront disqualifiés jusqu’en 2030.

De son côté, le tribunal a condamné Sànchez et Cuixart pour troubles à l’ordre public et Forcadell, Rull et Forn pour désobéissance. Dans leur cas, ce changement dans les crimes signifiait l’extinction totale de leurs peines d’interdiction respectives.



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