2024-12-14 00:02:00
La Cour interaméricaine des droits de l’homme a condamné vendredi la Colombie pour la disparition, en 1995, aux mains de la police, de deux défenseurs des droits humains, Jhon Ricardo Ubaté Monroy et Gloria Mireya Bogotá Barbosa.
La Colombie est responsable de « la violation des droits à la reconnaissance de la personnalité juridique, à la vie, à l’intégrité personnelle, à la liberté personnelle, à la défense des droits de l’homme, aux garanties judiciaires, à la protection judiciaire et à la protection de la famille et de l’enfance en raison de « disparition forcée » des deux hommes, a noté la Cour dans son arrêt.
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Le tribunal continental, dont le siège est à San José, a expliqué qu’Ubaté et Bogotá avaient disparu le 19 mai 1995 aux mains d’« agents de l’État », après avoir été capturés par l’Unité policière anti-extorsion et enlèvement (UNASE).
Tous deux étaient des guérilleros de l’Armée populaire de libération (EPL), de gauche, démobilisés en 1991 et leur disparition s’est produite dans le contexte « d’un conflit armé interne où il y a eu des violences encouragées par l’État et de graves violations des droits de l’homme », selon le phrase.
La Cour a estimé que « l’État est internationalement responsable de la violation du droit de défendre les droits de l’homme » et que ces disparitions jouissent toujours d’une « impunité totale », puisqu’à ce jour les responsables n’ont pas été identifiés.
Un conflit armé interne persiste depuis six décennies en Colombie et a fait plus de 9,5 millions de victimes, pour la plupart déplacées, selon les chiffres officiels.
L’État colombien avait mis en œuvre certaines mesures de réparation demandées précédemment par la Cour interaméricaine, qui comprenaient dans le jugement « une série de mesures de satisfaction, en matière de justice et de recherche, des garanties de non-répétition et des mesures de mémoire ».
Il a également ordonné un paiement « à titre de mesure de réhabilitation » et un autre pour préjudice matériel et immatériel.
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