La Cour internationale de justice estime que l’occupation des territoires palestiniens par Israël constitue une violation du droit – The Irish Times

La Cour suprême des Nations Unies a jugé que les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est constituent une violation du droit international et que l’occupation de ces territoires par Israël équivaut à une annexion à long terme qui porte atteinte au droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

Telles sont les principales conclusions d’un avis consultatif non contraignant rendu vendredi par la Cour, appelant Israël à évacuer ces colonies, à supprimer toute partie de son soi-disant mur de sécurité construit sur des terres contestées, à cesser toute nouvelle expansion et à indemniser les personnes concernées.

Au lendemain de sa décision historique, le président de la Cour internationale de justice (CIJ), le juge Nawaf Salam, a appelé l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU à examiner les « modalités précises » par lesquelles la « présence illégale » d’Israël prendrait fin le plus rapidement possible.

« Ses politiques illégales et ses pratiques discriminatoires prolongées », a déclaré le juge à la fin de son avis, « constituent une violation de l’obligation du gouvernement israélien de respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ».

La demande d’avis consultatif de la Cour internationale de Justice est venue de l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2022, lorsqu’elle a adopté la résolution 77/247 qui soulevait deux questions clés qui ont constitué l’épine dorsale de l’analyse de la Cour et la base du jugement de vendredi.

[ Mark Weiss in Jerusalem: Opinion will weaken global support for IsraelOpens in new window ]

La première question était : « Quelles sont les conséquences juridiques découlant de la violation continue par Israël du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, de son occupation prolongée, de sa colonisation et de son annexion du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris des mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, et de son adoption de lois et de mesures discriminatoires connexes. »

La deuxième question était : « Comment les politiques et les pratiques d’Israël… affectent-elles le statut juridique de l’occupation, et quelles sont les conséquences juridiques qui découlent de ce statut pour tous les États et pour les Nations Unies. »

En réponse à cette résolution de l’ONU, 49 pays, dont l’Irlande, ont présenté leurs propres arguments aux juges de la Cour sur les conséquences juridiques des actions d’Israël en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est. Trois organisations internationales – l’Union africaine, la Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique – ont également été autorisées à participer aux procédures.

Les 15 juges ont décidé à l’unanimité vendredi qu’ils avaient compétence pour examiner les questions soulevées dans les questions et, par 14 contre 1, qu’ils pouvaient légitimement émettre un avis.

Ils ont conclu, par 11 voix contre 4, que la présence continue d’Israël sur les terres palestiniennes occupées était « illégale » et, par 11 voix contre 4, qu’Israël était obligé de mettre fin à cette présence aussi rapidement que possible.

Par 14 voix contre 1, les juges ont ordonné à Israël de cesser toute nouvelle construction de colonies et d’évacuer toutes les colonies sur le territoire palestinien occupé, et par 14 voix contre 1, ils ont ordonné à Israël de verser des réparations aux personnes affectées.

Quant aux conséquences juridiques pour les États, les juges ont estimé, par 12 voix contre 3, que les États étaient désormais tenus de reconnaître les circonstances juridiques découlant de l’occupation illégale. Par 12 voix contre 3, ils ont également déclaré que la même injonction s’appliquait aux organisations internationales.

Finalement, par 12 voix contre 3, les juges ont déclaré que l’Assemblée générale de l’ONU et le Conseil de sécurité devraient immédiatement examiner les « modalités précises » par lesquelles l’occupation pourrait prendre fin.

Israël n’a pas participé aux audiences orales en février, mais a décrit dans une soumission écrite les deux questions comme « préjudiciables » et « tendancieuses ».

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rejeté cette opinion. « Aucune opinion de La Haye, fondée sur des mensonges, ne déformera la vérité historique. Pour la même raison, la légalité des colonies dans toutes les régions de notre patrie ne peut être contestée. »

Le Tánaiste et ministre des Affaires étrangères, Micheál Martin, a salué cette décision, affirmant qu’elle « confirme largement » l’analyse juridique du gouvernement, exposée dans les observations écrites et orales de l’Irlande devant la Cour, selon laquelle la colonisation et les politiques connexes d’Israël dans les territoires occupés constituent une annexion illégale.

« L’objectif principal de l’Irlande en présentant ses observations dans cette affaire était d’encourager la Cour à clarifier les droits du peuple palestinien en droit international. Cela est essentiel, à la fois pour contrer la désinformation croissante à l’échelle internationale sur ce point, et pour garantir que ces droits soient pleinement respectés dans tout règlement futur du conflit israélo-palestinien », a-t-il déclaré.

« Il est absolument clair qu’il ne peut y avoir de solution juste et durable au conflit israélo-palestinien sans respect du droit international. La clarification officielle par la Cour des conséquences juridiques des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé revêt une importance fondamentale dans ce contexte. »

2024-07-19 22:46:10
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