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La Cour suprême du Sénégal confirme la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko : ses espoirs présidentiels compromis

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La Cour suprême du Sénégal confirme la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko : ses espoirs présidentiels compromis

La Cour suprême du Sénégal a confirmé la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko pour diffamation, portant un nouveau coup à ses espoirs de participer à l’élection présidentielle qui se déroulera le mois prochain. La peine compromet fortement sa candidature à la présidentielle du 25 février. Ousmane Sonko, troisième lors de la présidentielle de 2019, est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang pour “diffamation, injures et faux”. Après plus de douze heures de débats, la Cour suprême a confirmé la peine donnée en appel de six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300 000 euros) de dommages et intérêts. Le camp d’Ousmane Sonko avait retrouvé l’espoir en une candidature de leur chef de file après qu’un juge a ordonné mi-décembre sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor (Sud) qui avait été cassée par la Cour suprême. Malgré le refus de l’administration de délivrer à Ousmane Sonko les documents nécessaires, l’opposant a fait déposer son dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Son mandataire doit passer devant la commission de contrôle des parrainages de la juridiction. Ousmane Sonko a été investi dimanche par sa coalition pour la présidentielle dans un lieu privé, à huis clos, après l’interdiction par les autorités du meeting public prévu samedi. Dans une autre procédure, Ousmane Sonko a été déclaré coupable le 1er juin dernier de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. L’opposant ne s’était pas présenté au procès et a été condamné par contumace. L’homme de 49 ans est également emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, et dénonce toutes ces affaires comme des complots visant à l’écarter de la présidentielle. Son discours souverainiste, panafricaniste et social, ses diatribes contre les élites, la corruption et l’emprise économique et politique exercée selon lui par l’ancienne puissance coloniale française, lui valent une forte adhésion parmi les jeunes.

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