La crise à la Banque Laurentienne: Le refus de verser une indemnité de départ de 5 millions$ à l’ex-PDG

La crise à la Banque Laurentienne: Le refus de verser une indemnité de départ de 5 millions$ à l’ex-PDG

Vous vous souviendrez de la crise qui a frappé la Banque Laurentienne l’automne dernier. Un problème informatique avait paralysé les services de l’institution pendant des jours. Les clients ont vécu beaucoup d’inconvénients et encore plus d’inquiétude.

Un malheur informatique peut arriver à tout le monde. Mais rapidement à la Laurentienne, nous avons découvert un important problème de gestion. La communication avec le public, les directives internes, tout a paru chaotique. Même de l’extérieur, on pouvait sentir qu’il n’y avait plus de pilote dans l’avion.

Tellement qu’à la fin de semaine, le Conseil d’administration a posé un geste drastique: ils ont limogé la PDG. Le lundi matin, un nouveau patron était nommé. Les choses semblent avoir repris leur cours depuis, malgré des pots cassés à réparer.

Indemnité de départ

Pourquoi je vous reparle de ça aujourd’hui? Imaginez-vous donc que l’ex-PDG réclame maintenant sa pleine indemnité de départ. Selon ce qui circule, basé sur des documents de la banque, Rania Llewellyn pourrait recevoir près de 5 millions$ en indemnité de départ.

Une communication aux actionnaires a révélé cette semaine que l’actuelle direction de la Banque ne s’entend pas avec l’ex-PDG sur le montant à lui verser. Lisons entre les lignes: madame veut probablement recevoir un beau chèque avec sa pleine indemnité. Or les conditions prévues à son contrat stipuleraient que ce droit à une indemnité s’éteint en cas de congédiement «avec un motif valable».

La patronne déchue considère donc qu’un congédiement pour incapacité de gérer une crise lorsqu’on siège au sommet de la pyramide n’est pas un motif valable. Paralyser les communications avec le public, se cacher soi-même dans la tempête, amplifier la crise par une gestion interne chaotique, faillir à prendre les décisions rapides et courageuses qui s’imposent, tout cela ne justifierait pas son renvoi.

Je comprends bien qu’on ne congédie pas un employé qui gagne annuellement 40 000$ pour une erreur. On lui servira un avertissement. Cependant, cette charmante millionnaire doit comprendre que lorsqu’on te verse 3 millions$ comme prime de signature puis une paye de 3,5 millions$ par an, cela vient avec des responsabilités et une obligation de résultat.

Rigueur!

Je dis bravo aux dirigeants de la Banque Laurentienne qui refusent de verser l’argent. C’est souvent tentant dans le monde corporatif d’acheter la paix. «Gratte mon dos, un jour je gratterai peut-être le tien».

Dans ce cas-ci, verser l’argent pour acheter la paix représenterait un immense manque de respect pour les clients. Les clients ont payé un fort prix déjà durant cette crise. Récompenser l’incompétence… non merci.

Verser ces sommes représenterait aussi une insulte pour les actionnaires. Des milliers de gens ordinaires détiennent des actions de la Laurentienne dans leur REER, leur CELI ou autrement dans leurs épargnes. La crise leur a aussi coûté cher.

On exige d’une banque de la rigueur. Ça commence par ne pas verser des millions pour gratifier l’incompétence.

#S.V.P #récompensez #pas #lincompétence #coup #millions
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