2024-05-21 05:44:53
À l’origine de la plupart des maladies cardiovasculaires se trouve l’athérosclérose, qui est le résultat d’une accumulation de cholestérol et de matières inflammatoires à l’intérieur des artères. Ce processus commence à prendre forme dès le plus jeune âge et se poursuit en silence pendant des décennies. Parfois, le premier symptôme est une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou les premières manifestations d’un déclin cognitif. Par conséquent, identifier le moment précis où tout commence est la première étape pour contrôler le problème et révolutionner la prévention cardiovasculaire.
Dans ce projet ambitieux, le Centre National de Recherche Cardiovasculaire (CNIC) qui codirige un projet international visant à détecter précocement l’athérosclérose. En collaboration avec un hôpital de Copenhague, le Rigshospitalet au Danemark, les deux centres de recherche suivront 16 000 volontaires pendant huit ans dans un projet qu’ils ont baptisé REACT.
Dans le cas de l’Espagne, certains volontaires seront recrutés parmi les employés de Banco Santander qui ont déjà participé à différentes études de prévention cardiovasculaire.
La Fondation pharmaceutique Novo Nordisk, propriétaire du best-seller Ozempic, finance le projet de recherche, mais aucun médicament de l’entreprise ne sera testé. L’objectif n’est pas tant de tester des traitements, mais de faire évoluer les protocoles de prévention cardiovasculaire grâce aux informations qui ressortent de milliers de tests d’imagerie, d’analyses génétiques et de biomarqueurs sanguins.
Ces 16 000 volontaires âgés de 20 à 40 ans, originaires d’Espagne et du Danemark, subiront des échographies ou des scanners dans différentes zones du corps. On sait que les artères bloquées commencent dans les jambes et le cou, avant de se propager également aux artères coronaires, les artères qui irriguent le cœur. Par conséquent, les échographies se concentreront sur ces zones et les résultats seront analysés avec d’autres tests analytiques pour obtenir un dépistage précis de l’athérosclérose.
Calculateurs de risques
Borja Ibáñez, directeur scientifique du CNIC et responsable du projet REACT, estime que dans cette première phase du projet, nous disposerons de suffisamment d’informations pour développer des calculateurs de risques. Grâce à eux, il sera possible d’identifier au sein de la population générale les personnes les plus susceptibles de développer une athérosclérose précoce. “Ce seraient eux qui seraient dépistés précocement”, explique-t-il lorsqu’on l’interroge sur un futur programme de détection précoce des maladies cardiovasculaires.
La deuxième phase du projet consistera à utiliser des stratégies, telles que la modification des habitudes de vie des participants et des traitements précoces pour prévenir la progression de l’athérosclérose, une fois détectée.
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