La crise de la malnutrition : un appel à l’action

La crise de la malnutrition : un appel à l’action

Q. Quelles sont actuellement vos principales interventions ?
R. Notre principal objectif est l’amélioration de l’alimentation au cours des 1 000 premiers jours de la vie, car cette période est cruciale pour le développement des enfants. Nous croyons que la fourniture d’une bonne nutrition aux enfants leur permettra de réaliser leur potentiel et d’éviter le cycle de la pauvreté. En revanche, une mauvaise nutrition peut entraîner un retard de croissance chez les enfants, entraînant des difficultés d’apprentissage à l’école et une productivité réduite à l’âge adulte. Nous privilégions des interventions telles que la supplémentation en vitamine A pour les enfants, les femmes enceintes et les jeunes mères, la supplémentation en micronutriments pour les femmes enceintes, les conseils en allaitement et le traitement des enfants souffrant de malnutrition sévère.

Q. Quelle a été l’impact de la pandémie sur la faim et la malnutrition, et quels ont été ses effets sur les progrès réalisés en matière d’amélioration de la nutrition ?
La pandémie de COVID-19 a eu un impact négatif sur la faim et la malnutrition, mettant en péril les progrès réalisés ces dernières années. Le changement climatique et les conflits mondiaux ont également contribué à aggraver la crise alimentaire, entraînant une augmentation du nombre de personnes souffrant de malnutrition sévère dans de nombreuses régions du monde.

Q. Quelle est la particularité du fonctionnement de votre organisation ?
Nous nous concentrons sur le renforcement des partenariats et la participation des pays concernés. Nos grands programmes, répartis dans 16 pays, sont gérés par les gouvernements locaux. Nous rassemblons une variété de donateurs et d’acteurs opérationnels pour concentrer les financements sur des programmes nutritionnels d’envergure, ce qui nous permet d’avoir un impact plus important que si nous finançons de nombreux petits programmes distincts.

Q. Faut-il également développer ces activités dans d’autres domaines de la santé mondiale et du développement ?
Oui, nous pensons qu’une approche multisectorielle est essentielle pour avoir un impact significatif dans le domaine de la santé mondiale et du développement. Nous avons commencé à intégrer des interventions en matière de santé, d’éducation et d’alimentation dans nos programmes de nutrition, car nous savons que ces secteurs sont étroitement liés.

Q. Fin 2022, vous aviez contribué à prévenir 600 000 cas de retard de croissance – objectif atteint avec deux ans d’avance. Quels sont les facteurs essentiels qui vous ont permis d’atteindre cet objectif, et de l’atteindre plus tôt que prévu ?
Nous avons atteint cet objectif en mobilisant différents contributeurs et en utilisant de manière efficace les subventions pour attirer d’autres financements. Nous avons également mis en place des partenariats avec des organisations internationales et des gouvernements locaux pour maximiser l’impact de nos programmes.

Q. C’est avec The Power of Nutrition et Unilever que Gavi a conclu son tout premier partenariat associant nutrition et prévention des maladies. Comment s’est passée jusqu’ici l’intégration de ces programmes ?
L’intégration de ces programmes est encore insuffisante, malgré la demande croissante de solutions intégrées pour les enfants vulnérables. Nous travaillons à renforcer ces partenariats pour éliminer les cloisons entre les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’assainissement et de l’hygiène afin d’avoir un impact plus large.
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2023-12-04 15:20:47

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