La crise migratoire à Lampedusa suscite une action diplomatique conjointe de la France et de l’Italie

La crise migratoire à Lampedusa suscite une action diplomatique conjointe de la France et de l’Italie

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se rendra en Italie dans les prochains jours pour rencontrer son homologue Matteo Piantedosi, alors que des milliers de migrants sont arrivés cette semaine à Lampedusa, a annoncé l’Elysée après une conversation téléphonique entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni. Le chef de l’Etat et la cheffe du gouvernement italien se sont engagés à renforcer la coopération au niveau européen pour trouver des solutions efficaces, immédiates et à plus long terme à cette crise, a précisé l’Elysée. Ce direct est maintenant terminé.

Le ministre de l’Intérieur a des entretiens avec ses homologues. Gérald Darmanin a eu des entretiens téléphoniques avec les ministres de l’Intérieur italien et allemand, samedi, concernant l’arrivée de milliers de migrants sur l’île en début de semaine, selon le ministère de l’Intérieur. L’Allemagne avait annoncé son intention de ne plus accepter de réfugiés en provenance d’Italie, accusant Rome de ne pas respecter les accords européens sur la question. “L’heure est d’abord à la solidarité avec l’Italie, ainsi qu’à la mobilisation de l’Union européenne”, a déclaré Elisabeth Borne sur BFMTV.

Von der Leyen se rendra sur l’île. La présidente de la Commission européenne a annoncé qu’elle se rendra à Lampedusa dimanche, accompagnée de la Première ministre italienne Giorgia Meloni. La dirigeante d’extrême droite avait invité la cheffe de l’exécutif européen, dénonçant une pression migratoire “insoutenable” pour l’Italie.

Un afflux presque sans précédent. Entre lundi et mercredi, environ 8 500 personnes sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour les migrations. C’est plus que la population habituelle de l’île, dont le centre d’accueil ne compte que moins de 400 places. Vendredi, plusieurs milliers d’exilés ont été transférés en Sicile.

Les Européens ne doivent pas laisser l’Italie seule face à ce qu’elle traverse, avait déclaré le président de la République vendredi, en appelant à la responsabilité de l’Union européenne dans son ensemble. Il a également souligné les limites des approches strictement nationalistes.

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