En 2022, la région de la CEDEAO a poursuivi sa reprise, avec une croissance globale du PIB réel estimée à 4,0 % en 2022, un rythme plus lent qu’en 2021 (4,4 %), principalement en raison de la piètre performance du sous-secteur pétrolier, notamment au Nigeria et au Ghana. Selon un rapport sur l’intégration régionale du ministère de l’Économie, les effets des défis économiques mondiaux persistent et ont des répercussions sur la croissance dans les pays de la ZMAO et de l’UEMOA.
Au niveau de l’UEMOA, la croissance s’est établie à 5,9 % en 2022 contre 6,1 % en 2021 et 1,8 % en 2020, en raison de la poursuite de la reprise des activités dans tous les secteurs de l’économie. Ces performances s’expliquent par l’accélération de l’exécution des projets d’infrastructures publiques et des travaux relatifs aux grands chantiers en cours, notamment le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de British Petroleum (BP) entre le Sénégal et la Mauritanie, ainsi que la construction du pipeline Niger-Bénin. Le secteur tertiaire a progressé de 5,7 % et continue de bénéficier de la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire. Le Niger (11,5 %) a enregistré le taux de croissance le plus élevé de la sous-région.
Le Sénégal a enregistré une croissance de 4,2 % après 6,5 % en 2021, avec un repli du secteur primaire qui s’est contracté de 1,4 %, en raison de la baisse de 3,4 % de la production agricole et de 4,9 % des activités de pêche. L’instabilité politique, le terrorisme et le lourd fardeau de la dette sont également des facteurs contributifs pour certains États membres.
Au niveau de la ZMAO, la reprise a été plus lente avec 3,3 % en 2022 contre 3,9 % en 2021, principalement due au Ghana (3,2 % en 2022 contre 5,4 % en 2021) et au Nigeria (3,3 % après 3,6 % en 2021). Dans ces pays, la production de pétrole s’est contractée respectivement de 19,2 % et 8,0 %, avec une mauvaise performance du sous-secteur. Le secteur non pétrolier a crû de 4,8 % en 2022 contre 4,4 % en 2021, grâce aux performances impressionnantes du secteur des services et à la résilience de l’agriculture.
Au Cap-Vert, la croissance économique a fortement augmenté (17,7 %) en 2022, favorisée par la reprise des activités touristiques après l’impact dévastateur de la Covid-19 en 2020 et pendant la majeure partie de 2021.