«La culture est pluralité, pas pensée unique»- Corriere.it

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2024-01-20 23:46:19

De MARZIO BREDA

La cérémonie d’inauguration le 20 janvier, dans la région des Marches, avec le Président de la République et le Ministre Gennaro Sangiuliano

Son idée est qu’il n’existe pas de culture italienne granitiquement unitaire, mais une mosaïque de cultures nées dans les cent cours et dans les mille et mille municipalités qui ont interprété la civilisation et l’esprit des temps, au fil des siècles, chacun avec des particularités différentes. Notre culture est donc plurielle, selon Sergio Mattarella. Ce qui reste d’un certain débat public, ce sont des stéréotypes, envers lesquels la culture est « irréductible ».

Par conséquent, étant donné un tel héritage de racines, hybridations d’art et de traditions différentes mais communes, ne partage pas la volonté simpliste de « réduire ad unum » une empreinte aussi complexe et riche. Un principe qui vaut aussi pour « la volonté du peuple ». En effet, il explique que « la circularité de la culture ne tolère ni restrictions ni frontières » et « rejette la prétention des pouvoirs publics ou des grandes entreprises d’orienter les sensibilités vers le monopole d’une pensée unique ».

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Il fut fatal que le Président de la République, le 20 janvier Pesaro honorera la ville comme capitale de la culture 2024
, a indiqué un lien entre ce thème de l’identité et de la politique, plaçant “le pacte constitutionnel” au centre de la réflexion. La situation dramatique actuelle dans laquelle nous sommes plongés, avec deux guerres aux portes de l’Europe, lui impose d’élargir son horizon. Ces événements « nous concernent », dit-il, tout comme la responsabilité de la paix « implique les communautés et les personnes, tout autant que les États ».

Tout est vrai, dans le raisonnement de Mattarella. En effet, après avoir évoqué la civilisation de notre humanisme qui avait posé comme fondements « la dignité et la liberté de la personne et l’égalité des droits », il indique également la culture comme antidote aux conflits. Qui est pour lui «un levain capable de régénérer la paix, et avec elle les valeurs que les guerres tendent à effacer, en les noyant dans la haine, le ressentiment, la vengeance, induits par l’extrémisme nationaliste». Car « la culture est un semis patient, notamment chez les nouvelles générations ». Et parce qu’elle est « bénéfiquement contagieuse et permet de réfléchir sur l’histoire pour ne pas retomber dans les erreurs du passé ».

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Voyant alors que Pesaro se chargeait d’insérer «la nature de la culture» Comme thème de cette année capitale, le président en profite pour se faire entendre à sa manière. C’est-à-dire en évitant le catastrophisme maniéré, mais avec un appel explicite à la responsabilité. «La nature, son équilibre à reconstituer, la réconciliation avec l’environnement, gravement violé et exploité, sont aussi des objectifs urgents de civilisation et de paix». Ce n’est pas assez. Au nom de la clarté, et au risque de devenir acerbe, il ajoute que “la destruction des ressources ne peut être qualifiée de développement mais doit être qualifiée de régression”. Face à certains discours politico-économiques exaspérés qui prônent une croissance sans limites, alors que, puisque « la culture est connaissance mais aussi conscience », elle nous exhorte à trouver « le courage de suivre de nouvelles voies ».

En bref : s’il est vrai que la culture « est connaissance, créativité, émotion, passion, sentiment », eh bien, pour Mattarella, c’est « le condition préalable à nos libertés, y compris celui d’être ensemble.” A condition, ajoute-t-il, qu’en se projetant dans l’avenir, il y ait « un passage de relais » de cette prise de conscience d’une génération à l’autre.

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Une célébration de 366 jours dans 50 communes de la région des Marches

Huit mille personnes debout, une chorégraphie de cartes blanches et un grand écran pour saluer le président Mattarella : c’est ainsi qu’a débuté l’année de Pesaro comme capitale italienne de la culture, samedi 20 janvier, à la Vitrifrigo Arena. Mille événements sont programmés en 366 jours répartis dans 50 communes, le premier le 20 au matin au théâtre G. Santi de Vallefoglia, inauguré par le président avant le départ officiel avec le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano. À Pesaro, qui prend le relais de Bergame et Brescia, le samedi 20 est également arrivé le message de Liliana Segre, citoyenne d’honneur (son grand-père était d’ici et ici elle a rencontré son mari Alfredo) : la sénatrice a remercié Mattarella et lui a adressé ses meilleurs vœux à la ville à laquelle il est uni par un lien « indissoluble, à double hélice ».

20 janvier 2024 (modifié le 20 janvier 2024 | 23h01)



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