La forte baisse des prix de l’énergie apporte une bouffée d’oxygène au commerce extérieur français. Selon les données publiées par les Douanes, le déficit commercial de l’Hexagone s’est réduit de près de 12 milliards d’euros au premier trimestre 2023 par rapport aux trois mois précédents, atteignant toutefois un niveau très élevé de près de 30 milliards d’euros sur la période. Un chiffre nettement plus dégradé que celui enregistré sur la période 2000-2020. Cette amélioration est due à la diminution des volumes importés et à la baisse des prix du pétrole et du gaz. La France a donc réduit ses achats d’électricité, notamment en remettant en route une partie de ses réacteurs nucléaires, ce qui a permis de réduire considérablement sa facture énergétique de 10,3 milliards d’euros par rapport au quatrième trimestre 2022.
Bien que les exportations diminuent également de 1,6%, les importations ont reculé de 7,4% pour atteindre 187 milliards d’euros sur la période. La France a également réduit ses achats de produits manufacturés (-2,6%). Cependant, les exportations agricoles ont chuté, faisant plonger le solde des produits agricoles (- 900 millions). Les exportations des autres produits industriels ont également décéléré, surtout pénalisées par le repli des ventes à l’international des secteurs énergo-intensifs, produits métallurgiques et métalliques (bois, papier, carton, etc). Finalement, le déficit des biens manufacturés s’est réduit de 3 milliards d’euros, pour atteindre 16 milliards.
En mars, toutes les grandes composantes de la balance commerciale de la France se sont améliorées, selon les Douanes, confirmant l’embellie avec un déficit ramené à 8,4 milliards d’euros, soit « son niveau le moins dégradé depuis plus d’un an et demi ». L’Hexagone peut également se targuer d’une amélioration de la balance des services avec un excédent qui s’est élevé à 10,2 milliards d’euros au premier trimestre, selon la Banque de France.
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