La defensa lui donne un trésor à Xavi

La defensa lui donne un trésor à Xavi

Il n’avait pas le ballon. Je ne le voulais pas non plus. Pour que? Conscient de ses limites, le Barça a offert un exercice défensif louable pour faire taire le Bernabéu et transformer Madrid de la Ligue des champions en une équipe vulgaire et méconnaissable, incapable qu’elle était, de surcroît, de tirer au but. Le héros était Araujo. Et c’est parce qu’il a montré que Vinicius peut être annulé sans provoquer ni utiliser de mauvais arts. Ce fut une leçon qui restera dans l’histoire des classiques. Il a commencé par serrer la main du Brésilien dans un geste de sportivité extrême puis a fini par s’imposer par tous les moyens : terre, air et parce qu’il n’y a pas de mer à Madrid. Il ne lui a même pas donné de coups de pied. Un autre 0-1 d’une valeur incalculable pour Barcelone.

C’était un jeu inexplicable. Du moins dans la première partie. Inexplicable pourquoi le Barça est sorti en prise. Le ballon a tellement brûlé qu’il n’a pas dépassé le milieu de terrain blanc. Ils avaient 20 minutes d’avance et l’équipe de Xavi, avec une nouvelle défense par rapport à celle perdue à Almería (Araujo-Koundé-Marcos Alonso-Balde a remplacé Sergi Roberto-Eric-Christensen-Alba), s’est offert un exercice de solidité et, surtout , engagement.

Contrôle sans enchères de Madrid

Madrid avait le contrôle du match. Mais dans un contrôle fade, sans aucune menace. Il avait le ballon, il a poussé le Barça vers le domicile de Ter Stegen, bien équipé par Koundé, peut-être son meilleur match en tant que défenseur central, et avec Araujo, destiné à être le gendarme de Vinicius. Un policier qui respecte scrupuleusement la loi.

Il a passé la nuit dans la colère madridismo, en lançant des billets de 500 euros avec le visage sérigraphié de Laporta sur la pelouse du Bernabéu, et un jeu étrange. Presque impossible à décrypter car le Barça, dénué de l’ingéniosité de Pedri, du but de Lewandowski et des dribbles de Dembélé, n’avait aucun poison.

Ferran s’est déplacé, tantôt faux neuf, tantôt jeté sur l’aile gauche, avec un Raphinha sacrifié, plus arrière droit qu’ailier, aidant Araujo dans la tâche complexe de mettre le péage dans la voie de gauche de l’autoroute blanche. Un péage auquel Vinicius n’a pas eu accès car il semblait oublier même sa carte de crédit.

Kessié et deux rebonds

Pas une trace de ce Madrid qui étonne en Europe. Plus semblable, sans aucun doute, au Madrid qui a fait match nul dans le derby avec l’Atlético. Je ne pouvais pas avec le Barça des remplaçants. Peu importe combien de ballon il avait, il était incapable de bien se concentrer. Cinq tirs de l’équipe blanche dans les 45 premières minutes et aucun entre les trois bâtons, astucieux comme Ter Stegen l’était, en plus, avec ses poings, dégageant deux centres qui comportaient un certain danger. Ainsi se termina la nuit.

Le match s’est passé mystérieusement, sans air de classique, du moins dans le jeu, sali par des pertes absurdes, signe que le jeu était un châtaignier. C’était un exercice de survie, caméléoniquement adapté à ce qu’exigeait le premier tour d’une Coupe où il se rendait avec un onze de circonstances, dépourvu de jusqu’à quatre piliers. Y compris Christensen, qui souffrait d’une douleur à la cheville, l’a fait asseoir sur le banc du Bernabéu.

La maladresse de Camavinga

Il n’y avait aucune explication sur ce qui se passait dans le classique jusqu’à ce que Camavinga, bien pressé par le Barça (s’il n’y a pas de jeu ou de créativité, il n’y a pas de meilleur trésor qu’un vol), commette une grossière erreur. Absolument impoli qui a plongé tout Madrid dans le désarroi. Ferran s’empare du ballon et, du coup, Kessié mesure bien la distance avec Militao pour ne pas tomber hors-jeu. Puis, sa frappe, réalisée dans la petite surface, a été bien sauvée par Courtois, entrant alors dans une série de caramboles qui ont fait taire le Real Madrid. L’arrêt du gardien belge, qui a sorti son interminable pied gauche, a été le prologue du but du Barça. Le ballon a entrepris un magnifique parcours pour le Barça. Aussi merveilleux qu’inattendu. Militao a dégagé vers son propre but et Nacho, qui a touché ce ballon qui a embrassé le filet blanc.

La férocité d’Araujo

Et le Bernabéu est resté silencieux, tandis que les Catalans ont célébré avec suspense – l’intervention du VAR était nécessaire – pour célébrer ce but dont la propriété idéologique appartient à Kessié, qui a profité de la maladresse précédente de Camavinga.

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L’inexplicable est devenu un trésor pour le Barça, qui a bâti son œuvre sur un géant qui n’était pas seul. Le géant était Araujo, capable d’éclipser Vinicius avec un marquage légendaire. Même si pour lui c’est quelque chose de routinier. L’Uruguayen n’était pas seul car Koundé, qui était le défenseur central qu’il était à Séville, l’a aidé, tout comme Marcos Alonso, sans oublier la personnalité que dégageait Balde. Et ainsi, sans ballon, mais avec une superbe férocité défensive, le Barça a construit un triomphe qui les a réconciliés avec eux-mêmes, tout en leur apportant la paix. Le Real Madrid avait déjà quitté le Bernabéu, désorienté et anéanti.

Le profil de Madrid – Barça (0-1)

Real Madrid: Courtois (5), Carvajal (4), Militao (4), Rüdiger (4), Nacho (5), Modric (4), Camavinga (4), Kroos (4), Valverde (4), Benzema (4) et Vinicius (4).

Entraîneur: C. Ancelotti (3)

Changements: Rodrygo (5) par Nacho (m. 67); Tchouameni (4) par Kroos (m. 74) ; Alvaro Rodriguez (sc) pour Modric (m. 83);

Barça : Ter Stegen (7), Araujo (9), Koundé (8), Marcos Alonso (8), Balde (7), Kessié (8), Busquets (6), De Jong (8), Raphinha (6), Ferran Torres (6) et Gavi (5).

Entraîneur: Xavier (8)

Changements: Ansu Fati (6) par Raphinha (m. 69); Sergi Robert (sc) par Kessie (mort en 85)

Gol : 0-1, Militao, but contre son camp (m. 26)

Arbitre: Munuera Montero (5), andalouse.

Cartons jaunes : Vinicius (m. 24); Raphinha (m. 45), Gavi (m. 50); Nacho (m. 55); Kessie (m. 66); Valverde (m. 73); Xavi (m. 90 + 2);

Stade : Santiago Bernabeu

Spectateurs: 63.000

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