La députée Marwah Rizqy enceinte : Entre carrière politique et famille, une décision difficile

La députée Marwah Rizqy enceinte : Entre carrière politique et famille, une décision difficile

La députée Marwah Rizqy, déjà maman d’un petit garçon de 14 mois, est enceinte. Si elle avait choisi de se concentrer sur sa famille pour l’instant, elle aurait été candidate à la chefferie libérale. L’élue ne ferme d’ailleurs pas la porte à briguer la direction de son parti lorsque ses enfants seront plus âgés.

La chance lui sourit pour une seconde fois. Les traitements de fertilité ont à nouveau fonctionné pour la députée de Saint-Laurent, dont l’accouchement est prévu pour la fin juin. «On attend un deuxième bébé!» s’exclame-t-elle tout sourire, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.

La politicienne ne s’en cache pas, le recours à la fécondation in vitro pour concevoir un enfant est éprouvant, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Les échecs sont douloureux. «C’est un petit marathon mental, illustre-t-elle. Quand ça ne marche pas, tu ne peux pas pleurer trop longtemps parce que ton prochain traitement arrive vite».


Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC

En couple avec le député libéral Gregory Kelley, Marwah Rizqy reconnaît que la conciliation politique-famille est aussi tout un défi. N’ayant ni l’un ni l’autre droit à un congé parental, les deux élus ont souvent dû traîner le petit Gabriel de Montréal à Québec et se relayer pour siéger au Parlement, que ce soit au Salon bleu ou pendant de longues heures en commissions parlementaires. «Quand on a terminé en juin dernier, moi, j’étais vraiment épuisée», se remémore-t-elle.

Bien sûr, la toute nouvelle halte-garderie de l’Assemblée nationale ouverte depuis l’automne est d’une aide précieuse avec les jeunes enfants. La libérale ne veut pas être juge et partie dans ce débat, mais elle remet néanmoins en question l’absence d’un congé parental pour les députés provinciaux, alors que les élus municipaux et fédéraux y ont droit.

Surtout lorsqu’elle est dans sa circonscription, Marwah Rizqy a dû apprendre à dire non et s’imposer des journées de travail moins longues. Terminées les activités qui finissent à onze heures ou minuit. Désormais, elle prévient les organisateurs qu’elle doit partir pour être au chevet de son petit avant qu’il ne tombe dans les bras de morphée.

Une pression constante pour la chefferie

Et même si elle a déjà annoncé ses couleurs au sujet de la course au leadership du PLQ, qui se fera sans elle en 2025, Marwah Rizqy subit encore de la pression. Quand ce ne sont pas des chroniqueurs, des gens l’accrochent dans la rue pour l’inciter à se lancer dans l’aventure.

«Ça me fait toujours un petit peu sourire quand les gens me disent: “On va le garder votre enfant!” L’objectif, ce n’est pas de le garder, c’est de l’éduquer! Et ça, c’est mon rôle!»



Marwah Rizqy et Gregory Kelley

Photo Pierre-Paul Poulin

Elle a décidé de se concentrer sur sa famille à court terme, mais la politicienne admet avoir été tentée par la direction libérale. S’il n’y avait pas la grossesse et le petit Gabriel, elle serait sur les rangs pour succéder à Dominique Anglade.

«C’est que je l’aime, mon parti, et je ne suis pas désincarnée de mon parti. Je la vois, la situation, comme tout le monde et moi aussi j’ai juste envie de redresser la barre… et j’aime les défis, alors spontanément, si on me pose la question, c’est sûr que la réponse, c’est oui! Je me sentais prête.»

Le PLQ ne disparaîtra pas

Au début de son premier mandat, elle ne pensait même pas avoir d’enfants. Sa rencontre avec Gregory Kelley a changé la trajectoire de son existence. Elle est d’ailleurs incapable de se projeter dans l’avenir à très long terme. La femme de 38 ans aborde un mandat politique à la fois.

Pour les prochaines années, ces enfants seront encore trop petits. Mais elle ne ferme pas la porte à briguer le trône libéral lorsqu’ils seront plus vieux. «Si j’ai toujours quelque chose de pertinent à apporter», précise-t-elle.

Et malgré les mauvais sondages, elle est fermement persuadée d’une chose: «Le PLQ ne disparaîtra pas».

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