Selon les données de 2022 du Shift Project, la santé est responsable de 8 % des émissions totales de gaz à effet de serre et, dans le secteur de la santé, l’achat de médicaments représente en 2023 le plus fort poste d’émissions de CO2. « Or, en tant que professionnel de santé, nous avons un devoir d’exemplarité » affirme la D concernant Catherine Pannequin, dermatologue à Marcq-en-Baroeul (Nord) et vice-présidente du groupe Envi’Derm.
Ainsi, la spécialiste propose à ses confrères de travailler sur la pertinence de leurs prescriptions médicamenteuses et dermocosmétique. « sachant que 20 % des produits prescrits ne sont pas utilisés » précise-t-elle. Pour améliorer cette situation, elle insiste sur l’importance d’une bonne observance des traitements par les patients et la nécessité de promouvoir la filière de destruction des médicaments par Cyclamed. Avec un bémol cependant, cet éco-organisme ne prend en charge ni les cosmétiques ni les produits solaires. D’autre part, Catherine Pannequin pointe certains usages inappropriés de produits, notamment, « pour les peaux non pathologiques, l’utilisation de crèmes de jour ou de nuit paraît inutile voire délétère tout comme les produits antivergetures destinés aux femmes enceintes qui n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité et de surcroît, pour certains, contiennent des perturbateurs endocriniens ».
La spécialiste interroge également l’utilisation des écrans solaires dont l’usage doit être replacé dans la stratégie de protection solaire. En effet, ils ne constituent que la 3e ligne de protection après la réduction de l’exposition au soleil et la port de vêtements couvrants. Ainsi, un travail est en cours, mené de façon transversale avec d’autres groupes de la SFD, pour élaborer des fiches d’information destinées aux patients sur le bon usage des produits de protection solaire.
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2023-11-08 15:20:55
